Les professionnels de la santé sont appelés à s’impliquer pour favoriser l’utilisation du générique. Hayet, jeune pharmacienne, explique que le générique est la solution face aux ruptures récurrentes des médicaments d’origine. « Le princeps est trop cher et il est toujours en manque, ce qui met la vie de nombreux malades en danger, sans parler du problème du remboursement », dit-elle, c’est pourquoi, « j’estime nécessaire d’encourager le générique et la production locale pour ne plus dépendre de l’importation. « De même, dans certains cas, il moins d’effets secondaires que le médicament d’origine », assure t-elle. Elle précise que le générique présente de nombreux avantages. Du point de vue thérapeutique, le générique contient le même principe actif et la même dose unitaire que le médicament de référence. Ainsi, le schéma et les indications thérapeutiques ainsi que la bioéquivalence sont les mêmes. La différence se situe dans le domaine des excipients utilisés, des formes pharmaceutiques, des conditionnements et des noms commerciaux. Du point de vie économique, le prix de vente des médicaments génériques est moins cher que celui des médicaments de référence, indique de son côté, Khalifa Haddouche, superviseur médical chez El Kendi, une entreprise pharmaceutique Algérienne de production de médicaments, avec des fonds saoudiens, qui figure parmi les producteurs de médicaments les plus dynamiques sur la scène nationale et régionale. El Kendi est en pleine expansion et est entrain d’absorber les failles de l’importation. », souligne notre interlocuteur. L’Algérie fait du développement des médicaments génériques, un des axes importants de la politique du médicament qui repose sur la promotion de la production locale. Pour l’État, l’acceptation des médicaments génériques par les patients contribue à réduire les dépenses de santé.

Par Amel Bouakba