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El Watan | Algérie | 05/03/2012
Aucune réaction du ministère de la Santé, qui n’a donné aucun signe de vie depuis la dernière réunion de conciliation, le 22 février dernier.» L’attitude de la tutelle renforce le syndicat dans sa conviction à continuer le débrayage aujourd’hui et demain et d’observer trois autres jours de grève les 11,12 et 13 mars, avant d’aller vers une grève ouverte à partir du 19 mars. C’est le seul recours pour alerter l’opinion publique et les responsables concernés sur ce qui est en train de menacer la pérennité du système de santé publique : rupture de stocks de médicaments et conditions précaires des travailleurs sont un échantillon des contraintes qui font fuir les spécialistes vers d’autres cieux plus cléments et vers le secteur privé, où la situation n’est pas non plus reluisante.
Le syndicat dénonce «des mesures répressives d’un autre âge», selon le Dr Yousfi, président du SNPSSP. Des walis ont été destinataires d’une instruction émanant du secrétaire général du ministère de la Santé portant sur la réquisition des médecins spécialistes, coïncidant avec la date de la grève. «C’est une mesure qui vise à nuire au bon déroulement de l’action de protestation. D’autant plus que le service minimum est assurée», soutient le Dr Yousfi, qui souligne la «contradiction» entre le discours du président de la République qui prône des réformes et qui dit défendre un Etat de droit, et un ministre de la Santé qui «est à contre-courant des directive du président de la République». Les syndicalistes dénoncent aussi l’empêchement d’un rassemblement de grévistes dans un hôpital de Tlemcen.
Concernant des informations liées à l’illégalité de ce mouvement de protestation et sa prétendue condamnation par la justice, le président du SNPSSP précise que le syndicat n’a été destinataire d’aucune notification. «Ce sont juste des tentatives de déstabilisation», explique le Dr Yousfi. Les revendications des spécialistes concernent l’amendement du statut particulier des médecins spécialistes, la levée des mesures discriminatoires d’imposition (IRG) des primes et indemnités versées par le secteur de la santé aux praticiens spécialistes hospitalo-universitaires (10%) et aux praticiens spécialistes de santé publique (35%) et la révision du régime indemnitaire. Les spécialistes revendiquent l’application des mesures incitatives concernant le service civil, le respect de la réglementation en matière de carte sanitaire pour les services de santé publique et en matière de présence des praticiens spécialistes de santé publique dans les comités médicaux déjà existants ou nouvellement créés.
Fatima Arab
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