L’Algérie dispose actuellement de 16 établissements hospitaliers spécialisés psychiatriques (EHS) ainsi que de 30 services de psychiatrie dans les établissements publics hospitaliers

Six services et unités au niveau des centres hospitalo-universitaires totalisant 4849 lits assurent aussi la prise en charge des patients.

Le ministre de la santé, de la population et de la réforme hospitalière M. Djamel Ould Abbes, a annoncé hier à Alger que dix huit projets de création de nouveaux établissements psychiatriques dont dix en cours de réalisation sont programmés pour promouvoir la prise en charge de la santé mentale en Algérie.

Lors de la tenue du 1er congrès national de la santé mentale, M. Ould Abbes a souligné qu’   actuellement le développement et la prise en charge de la santé mentale dans notre pays s'appuie également sur la création prochaine de 129 centres intermédiaires de santé mentale.
Dans ce sens, il a rappelé dans ce cadre que l'Algérie dispose actuellement de 16 établissements hospitaliers spécialisés psychiatriques (EHS) ainsi que 30 services de psychiatrie dans les établissements publics hospitaliers, avant d’ajouter que six services et unités au niveau des centres hospitalo-universitaires totalisant 4849 lits assurent aussi la prise en charge des patients. Quant à l'effectif exerçant dans ce domaine, M. Ould Abbes a assuré qu’il a été renforcé avec 615 psychiatres répartis sur 56 hospitalo-universitaires, 344 en santé publique et 215 privés. Il a tenu à préciser que ces ressources humaines comportent aussi 1368 psychologues et 2128 infirmiers dont 427 spécialisés en soins psychiatriques. 
Par ailleurs, M. Ould Abbès a déclaré qu’un comité national de pédopsychiatrie ayant   pour but l'élaboration d'un plan national pour la prise en charge des enfants et des adolescents atteints de troubles mentaux sera mis en place en mars  prochain. Selon le ministre, ce comité national de pédopsychiatrie sera chargé d’élaborer un plan national pour la prise en charge des enfants et des adolescents atteints de troubles mentaux, notamment ceux souffrant de séquelles liées aux   années de terrorisme. Evoquant l'importance qui doit être accordée à la prévention des troubles  mentaux, il a estimé qu'elle devrait bénéficier de tous les moyens pour réduire la charge de morbidité et éviter aux personnes atteintes d'être stigmatisées. M. Ould Abbès a annoncé, dans ce cadre, que le ministère de la Santé financera toutes les actions des spécialistes en pédiatrie, en psychiatrie et en pédopsychiatrie afin qu'ils accomplissent leur travail dans les meilleures conditions. Il y’a lieu de noter que ce 1er congrès national de santé mentale a vu la participation de plus de 200 spécialistes algériens et étrangers.

Organisé par La Société médico- psychologique algérienne, ce congrès scientifique a pour ambition de promouvoir la santé mentale infanto-juvénile en pratique, faire l'identification des contraintes et proposer des solutions afin de promouvoir cette discipline, selon les organisateurs.  Pas moins de quinze conférences seront animées sur les différents aspects liés aux problèmes de santé mentale infanto-juvénile, à l’instar de la schizophrénie, les troubles bipolaires à l’adolescence, la souffrance psychique des adolescents en état de précarité et les problèmes posés par les enfants autistes.

Wassila Benhamed