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Revue de presse

Professeur Nekmouche M’Hamed. Chef de service de gastro-entérologie à l’hôpital de Bab El Oued : «Les patients nous arrivent souvent à des stades avancés de la maladie»

El Watan | Algérie | 26/02/2012

Le professeur Nekmouche M’hamed, chef de service de gastro-entérologie à l’hôpital de Bab El Oued, revient dans cet entretien sur l’importance du diagnostic précoce des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI). Pour lui, le retard dans la prise en charge simplement ou le non-traitement entraînent des complications graves.

Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, en l’occurrence la maladie de Crohn et la colite ulcéreuse constituent un sérieux problème de santé publique. Comment évoluent-elles en Algérie ? 

La colite ulcéreuse et la maladie de Crohn constituent les deux formes les plus connues des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI). Les deux études épidémiologiques réalisées entre les années 1985 et 1998 au niveau de la wilaya d’Alger ont montré que les maladies sont estimées à 2,17% pour 100 000 habitants. Ce qui a été revu à la hausse à partir de 1994, où l’on a constaté une nette augmentation de cas pour atteindre une incidence de 3,18% pour 100 000 habitants, soit une hausse de 46%. L’incidence de la colite ulcéreuse était de 2,54 pour 100 000 habitants, soit une augmentation de 27% et l’incidence de la maladie de Crohn est de 1,654 %, soit une augmentation de plus de 107%. Ainsi, on peut dire que la maladie se situe chez nous dans une incidence moyenne et variable d’une région à une autre et d’un centre hospitalier à un autre. Il n’y a pas d’étude nationale sur la maladie, donc on ne peut pas avancer des données précises sur ces maladies inflammatoires qui sont quand même en augmentation. Mais l’on peut dire que plus de 3000 malades sont pris en charge seulement dans les deux centres hospitaliers de la capitale, à savoir le service de gastro-entérologie de Bab El Oued et la clinique médicale à l’hôpital Mustapha Bacha. Nous avons tendance à atteindre les chiffres des pays du sud de l’Europe. Et ceci est inquiétant.

Comment se présente la maladie de Crohn, et est-ce que celle-ci est diagnostiquée à temps ? 

La maladie de Crohn est une maladie inflammatoire chronique pouvant atteindre n’importe quelle partie du tube digestif, depuis la bouche jusqu’à l’anus. Elle touche généralement le colon (gros intestin) et l’intestin grêle. Dans les cas les plus compliqués, des dizaines de centimètres de l’intestin grêle sont touchés et des fistules peuvent apparaître. Les symptômes principaux sont les douleurs abdominales, les diarrhées chroniques, du sang dans les selles et des selles fréquentes. A cela peuvent s’ajouter fièvre et amaigrissement. Il s’agit d’une maladie qui nécessite une technicité et des compétences pour poser le diagnostic. C’est le même cas aussi pour la colite ulcéreuse. Des examens précis sont recommandés, mais malheureusement les malades arrivent souvent en retard. Les explorations sont faites tardivement et il y aussi le nomadisme médical qui fait perdre beaucoup de temps.

Comment la prise en charge de ces maladies est-elle structurée en Algérie ?

Ces maladies nécessitent une prise en charge médico-chirurgicale, car il s’agit de maladie compliquée notamment pour les cas graves qui arrivent avec des  occlusions  et perforations. Mais, il y a certains malades qui nécessitent des traitements médicamenteux d’où l’importance d’un diagnostic précoce. Les corticoïdes, les immuno-suppresseurs et actuellement les anti-TNF alfa donnent de très bons résultats. Mais, il est important que le diagnostic soit posé précocement. Il est à souligner que le traitement est à vie, il est donc important de procéder à des contrôles réguliers. Ces maladies auto-immunes restent quand même invalidantes et très complexes pour la vie des patients. 

Ces maladies peuvent-elles évoluer vers des situations plus graves ?

Les maladies intestinales inflammatoires nécessitent un suivi régulier puisqu’elles augmentent le risque de cancer colorectal, parce que soit elles n’ont pas été traitées ou mal traitées. Plus la maladie est étendue dans le côlon, plus le risque de cancer augmente. Le contrôle est donc obligatoire avec un suivi et un dépistage colorectal par endoscopie. Comme il est important d’avoir un traitement d’entretien avec les immuno-suppresseurs, mais qui ne sont dispensés qu’en milieu hospitalier. Nous souhaitons que ce type de produits puisse être disponible en officine et remboursé par la sécurité sociale pour permettre aux patients l’accès aux soins et leur éviter les déplacements vers l’hôpital, notamment pour ceux qui habitent loin des grands centres hospitaliers.

Djamila Kourta

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