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Le jeune indépendant | Algérie | 19/02/2012
Une douleur qui persiste sur le long terme - 3 mois au moins - devient une véritable pathologie, indépendante de sa cause initiale, qui demande à être traitée comme telle.
Les experts présents à cette rencontre ont noté que la douleur aiguë reste méconnue comme problème de santé publique.
Le professeur en physiopathologie de la douleur et de la thérapie à l’université de Lugano, en Suisse, et consultant pour la médecine de la douleur au département de neurologie de l’hôpital et institut scientifique San Rafaele à Milan, en Italie, Paolo Marchettini, a déclaré que, «généralement, les médecins ne sont pas assez formés pour reconnaître la douleur comme pathologie du fait qu’elle est enseignée en tant que symptôme qui nous permet de diagnostiquer une maladie, mais pas comme un problème à soigner directement».
Il a signalé que «plus de 50 % des malades qui meurent d’un cancer souffrent d’une douleur atroce durant les trois derniers mois de leur vie».
Pour le professeur, le challenge du futur serait de développer des centres de formation pour soigner la douleur comme une pathologie, c’est-à-dire reconnaître le symptôme et choisir les médicaments.
«Ainsi, sur les 120 000 cas qui meurent d’un cancer en Italie, 60 000 ont des douleurs importantes mal traitées», a-t-il soutenu. Le Pr Merchettini a plaidé pour le diagnostic rapide de la douleur et de son traitement selon sa spécificité, précisant que «le médecin doit établir un diagnostic et mettre en place un traitement efficace et adapté à chaque malade». De nos jours, il y a le choix entre différents types de traitement (anti-inflammatoires, antiépileptiques, etc.).
La physiopathologie de la douleur neuropathique a été débattue par le Dr Bouhassira, neurologue et directeur de recherche à l’INSERM. Il dirige actuellement l’unité de «Physiopathologie et pharmacologie clinique de la douleur».
Toute douleur doit être apaisée et traitée, ce qui est loin d’être le cas en Algérie. «Dans la majorité des cas, les patients souffrent en silence. Or, le soulagement de la douleur doit être reconnu comme un droit fondamental à toute personne», ont estimé les professionnels de santé présents à cet événement scientifique.
Les différents intervenants ont appelé à la nécessité d’évaluer et de traiter la douleur, considérant que notre pays enregistre un très grand retard en matière de prise en charge de cette pathologie.
«La douleur est insuffisamment traitée en Algérie», a déploré le Pr Brahim Griene, président de la Société algérienne de la prise en charge de la douleur.
Il a défini celle-ci comme étant un état physiologique résultant d’une complication au niveau de l’organisme, citant les différents types de douleur, notamment celles des cancers, de la chirurgie orthopédique, les douleurs articulaires et post-opératoires.
Cette troisième édition du Pain Academy, organisée par Pfizer Pharma Algérie, est diffusé en simultané via vidéoconférence au Maroc, en Tunisie, au Sénégal et en Côte-d’Ivoire, et ce pour faire bénéficier les participants de ces pays des communications et débats des orateurs, a souligné, en marge des travaux, M. Zineddine Mestouri, directeur du marketing et de la communication à Pfizer.
Selon les organisateurs, cette troisième édition du Pain Academy a vu la présence de plus de 300 participants à ce rendez-vous, qui vise à discuter des récentes avancées quant à notre compréhension de la physiopathologie de la douleur (inflammatoire), de la douleur neuropathique et de l’inflammation chronique, mais aussi à fournir une plate-forme d’échanges scientifiques aux professionnels de diverses spécialités œuvrant dans le domaine de la prise en charge de la douleur et de l’inflammation chronique dans la région de l’Afrique francophone.
Il convient de rappeler que l’Algérie a participé, via un groupe de spécialistes nationaux, à la réflexion et à l’écriture des recommandations du Maghreb francophone sur la prise en charge de la douleur neuropathique, ainsi qu’à celles du Maghreb francophone sur la prise en charge de la douleur aiguë.
Amina Azoune
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