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Revue de presse

Professeur Yassine Bouhouita. Président de la Société algérienne de cardiologie : «Le nombre d’infarctus et d’AVC est de plus en plus élevé en Algérie»

El Watan | Algérie | 12/02/2012

Les urgences cardiovasculaires constituent le premier motif de consultation. Le nombre de cas admis aux urgences semble être important. Le président de la Société algérienne de cardiologie, le Pr Bouhouita, du service de cardiologie de l’hôpital Mustapha Bacha revient dans cet entretien sur les urgences cardiovasculaires qui demeurent très fréquentes en Algérie. Il signale que les structures médicales et les moyens de prise en charge sont disponibles. Mais il précise que les patients consultent tardivement, après les premiers symptômes. Il recommande alors le lancement de campagne de sensibilisation que la Société algérienne de cardiologie compte organiser.

Les urgences cardiovasculaires constituent aujourd’hui un sérieux problème de santé publique en termes de prise en charge. Qu’en est-il en Algérie ?

Les urgences cardiovasculaires sont parmi les plus fréquentes des urgences médicales en Algérie comme partout dans le monde. L’enquête réalisée par l’Institut national de santé publique (INSP) en 2003 l’avait déjà bien montré. Le travail que nous avons mené au niveau de l’ensemble des points de garde de la wilaya d’Alger le confirme. Effectivement, ces urgences posent un problème de santé publique de par leur fréquence, mais surtout parce qu’elles mettent en jeu, dans un nombre important de cas, le pronostic vital du patient. Il faut un diagnostic sûr, rapide et une prise en charge adéquate. Le temps est un facteur primordial.

Les pathologies prédominantes sont les pics hypertensifs dominés par l’infarctus du myocarde et les accidents vasculaires cérébraux qui sont les premières causes de décès. Quels sont les premiers gestes pour sauver les malades ?

Les infarctus du myocarde, les accidents vasculaires cérébraux, les urgences hypertensives (à ne pas confondre avec les pics hypertensifs) sont effectivement les pathologies dominantes. Dans l’enquête qu’a menée la Société algérienne de cardiologie, avec le concours de la direction de la santé de la wilaya d’Alger, nous avons dénombré au moins 16 infarctus du myocarde et 9 accidents vasculaires cérébraux par jour. Ces chiffres sont considérables et donnent la mesure des problèmes que rencontrent les structures de santé. Les premiers gestes à faire, c’est avant tout de se diriger le plus rapidement possible vers les structures de santé. Lorsqu’un patient ressent un symptôme grave, c’est une véritable course contre la montre qui s’engage. Plus vite le diagnostic sera établi, meilleure et plus rapide sera la prise en charge.

La Société algérienne de cardiologie a mis en place un registre algérois des syndromes coronaires aigus. Quelles sont les conclusions de votre enquête ?

Justement, l’un des buts de l’enquête était d’analyser la prévalence des urgences cardiovasculaires, un jour donné, dans une zone géographique bien déterminée, en l’occurrence il s’agissait dans ce cas précis de la wilaya d’Alger. Grâce au concours de la direction de la santé de la wilaya d’Alger, nous avons observé pendant 24 heures ce qui se passait dans toutes les structures sanitaires qui assurent une garde. Le but principal était, outre de déterminer la fréquence des infarctus du myocarde, d’en analyser la prise en charge. Plus de 4747 patients qui ont consulté ce jour-là ont été inclus dans l’étude. Les résultats sont très intéressants. Tout d’abord, il faut rendre hommage aux personnels de santé qui assurent ces gardes de nuit comme de jour tout au long de l’année.

Ensuite, nous avons été frappés par le maillage extraordinaire des structures de santé et par leur répartition. Tous les patients sont examinés, traités sur place ou orientés vers d’autres structures. Beaucoup d’informations sur les horaires des consultations, les délais, le mode d’arrivée aux urgences et les données démographiques ont été recueillies. Ainsi, il est intéressant de noter que près d’un quart des gens qui s’adressent aux urgences sont âgés de plus de 70 ans.
Malheureusement, les patients consultent tardivement après le premier symptôme, particulièrement en ce qui concerne l’infarctus du myocarde, ce qui les prive des traitements modernes et efficaces qui sont pourtant disponibles. Une autre conclusion de ce travail est qu’en l’absence d’un centre de régulation des urgences, les patients sont souvent orientés vers d’autres structures, sans que l’on sache avec certitude si des lits d’urgences sont disponibles.

Quels sont justement les moyens de prévention contre ces maladies ?

Vous savez, lorsqu’on parle de prévention, il faut distinguer la prévention générale, primaire, qui s’adresse forcément à de larges couches de la population et qui vise à empêcher l’apparition d’un certain nombre de maladies ou de leurs complications. Le simple fait de lutter contre la tabagisme, qui est massif dans notre pays et touche des sujets de plus en plus jeunes, permettrait de réduire sensiblement un grand nombre d’affections cardiovasculaires et cancéreuses. Dans le cas qui nous intéresse, il s’agit de traiter les complications d’une maladie qui était déjà connue, ou qui se révèle brusquement par un événement majeur. La population concernée est, bien sûr, plus limitée en nombre. Il s’agit pour nous de cibler ces patients dits «à haut risque» (sujets âgés, fumeurs, hypertendus diabétiques, ayant un taux élevé de cholestérol …) et de leur dire : «Attention, si vous ressentez un symptôme qui vous alarme (comme une douleur prolongée dans la poitrine, une difficulté à respirer, des palpitations…), il faut consulter le plus rapidement possible.»

Est-ce qu’il existe un programme national de lutte contre les facteurs de risque ?

Effectivement, il existe un programme national de lutte contre les maladies non transmissibles. Ce projet très ambitieux vise justement à prévenir un certain nombre de maladies cardiovasculaires et de cancers dont la fréquence augmente considérablement. Ces maladies, qui ont toujours existé, sont malheureusement plus nombreuses et cela pour plusieurs raisons : un changement brutal de notre mode de vie avec l’adoption d’un style de type occidental, le vieillissement relatif de notre population avec un allongement spectaculaire de l’espérance de vie, des diagnostics qui se font de mieux en mieux avec l’accès plus facile aux soins et aux méthodes modernes d’exploration. D’autres raisons plus complexes liées à l’environnement et aux toxiques sont probablement mis en cause, mais elles sont plus difficiles à démontrer.

Ce programme est très important et l’on peut s’enorgueillir de son existence, car il pourrait réduire de manière substantielle ces affections comme cela a été observé dans certains pays. Parallèlement, il faut des campagnes de sensibilisation des populations à risque, c’est ce compte entreprendre la Société algérienne de cardiologie.

Djamila Kourta

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