Organisée par la direction de la santé de la wilaya au Centre culturel Bachir-El-Ibrahimi, cette journée d’étude a été l’occasion pour apporter un éclairage sur la situation, qui s’annonce alarmante au vu des chiffres dévoilés par la commission précitée. “61 cas ont été déclarés à Hamma-Bouziane, dont 51 au chef-lieu de la commune, 10 cas ont été recensés dans la commune de Didouche-Mourad, 3 dans la commune d’Ibn Ziad et enfin 1 cas à Bekira. La majorité des victimes sont des enfants scolarisés”, a précisé le conférencier. Ce dernier a indiqué que 20 000 scolarisés, âgés entre 11 et 16 ans, ont été soumis à des contrôles médicaux et des analyses depuis la découverte du premier cas de cette maladie au mois d’octobre dernier, dans le cadre d’une opération de prévention. Dans le même objectif, des prélèvements ont été pris dans 189 établissements scolaires, dans des barrages et des châteaux d’eau. Dans la commune de Hamma-Bouziane, sur 92 échantillons, 82 ont été qualifiés de négatifs. Dans la commune de Didouche-Mourad, 29 analyses sont avérées négatives sur 33 échantillons prélevés.

Concernant la prise en charge de la maladie depuis l’alerte à l’épidémie, le conférencier a signalé que les autorités concernées, à savoir les APC, les daïras ainsi que la direction de la santé se rejetaient la responsabilité, ce qui a aggravé la situation. Dans le même sillage, le professeur a parlé de la négligence et du manque d’hygiène flagrants dans les établissements scolaires. Un avis partagé par M. Abdelhakim Rahmouni, président de la fédération des parents d’élèves, qui assure que les cantines et les sanitaires des établissements scolaires qu’il a eu à visiter sont un véritable danger pour la santé publique. Les représentants des bureaux d’hygiène des communes, de leur côté, ont attiré l’attention sur l’existence de centaines de puits non déclarés, et donc échappant à tout contrôle, dans plusieurs communes de la wilaya. À Hamma-Bouziane l’on parle de 200 puits non déclarés.

Par : Betina Souheila