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El Moudjahid | Algérie | 15/01/2012
Selon le premier responsable du secteur, les entreprises américaines sont intéressées par l'investissement direct dans le cadre du partenariat et le transfert technologique et par les structures spécialisées, tels les centres pour le traitement du cancer. Les laboratoires américains veulent également investir dans la production de gaz pour hôpitaux (oxygène, hélium), les équipements respiratoires et les consommables. Selon le ministre, les laboratoires américains veulent s'installer en Algérie pour fabriquer aussi de l'insuline et des médicaments anticancéreux, ainsi que des vaccins.
Il faut relever que 250 000 cas avérés de cancer sont enregistrés à l’échelle nationale. Le premier responsable du secteur a affirmé à plusieurs reprises que le ministère de la Santé estime le nombre total de malades à 4 millions. Il a précisé que 40.000 nouveaux cas sont signalés chaque année dans le pays.
La prise en charge de chaque malade - qui est de l’ordre de 25 millions de dinars - se trouve confrontée aux nombreux équipements hospitaliers achetés récemment et qui sont à l’arrêt dans les différents hôpitaux du pays, ce qui prive les malades des diagnostics et des soins nécessaires. Au moins 20 000 cancéreux nécessitant une radiothérapie ne sont pas traités, faute d’appareils.
L’adoption dernièrement par l’APN de l’article relatif à la création d’un fonds spécial pour la prise en charge des personnes atteintes de cancer, a abouti à la mise en place d’un nouveau plan d’action de lutte contre cette maladie. Doté de 35 milliards de DA pour la prise en charge des malades, ce plan est basé sur sept principes fondamentaux : la prévention, les ressources humaines, les soins et traitement, l’accompagnement des malades lors des traitements, la mise en place d’une coordination de recherche et de veille permanente en matière de cancer, la recherche et la mise en place des organes spécialisés. Il faut rappeler que la prise en charge du cancer est complexe et pluridisciplinaire et exige une rigueur dans la procédure de diagnostic et de traitement. Côté chiffres, on relèvera près de 40 000 nouveaux cas de cancer enregistrés annuellement dont près de 28 000 nécessitant un traitement par radiothérapie. Dans ce contexte, les responsables du secteur déplorent l’insuffisance des structures et des lits spécialisés.
Les services de radiothérapie ne répondent pas à la demande, et les rendez-vous pour la prise en charge sont de 8 à 12 mois, sans compter l’éloignement des centres de traitement du lieu de résidence des malades. Dans ce contexte, le ministre annonce que trois avions et cinq hélicoptères médicalisés sont disponibles pour assurer le transport des personnes gravement atteintes du grand sud du pays. Il a annoncé par la même occasion que six autres centres anti-cancer sont en cours d’achèvement au niveau de Sétif, Batna, Annaba et Tizi-Ouzou. A l’issue du programme 2010-2014, 22 autres structures équipées de 57 appareils seront livrées.
L’incidence du cancer en Algérie augmente chaque année et les estimations avancées donnent une population à risque de 4 millions de personnes. En effet, 43 288 autres cas sont attendus à l’horizon 2012.
«La qualité du diagnostic en Algérie n’a rien à envier aux pays occidentaux»
La situation actuelle fait ressortir que 30% des cancers confirmés sont diagnostiqués à un stade compatible suivis d’une guérison et d’une longue durée de survie. Plus de 35% des cancers confirmés bénéficient d’une thérapie alors que 80% des diagnostics de cancer sont des diagnostics de certitude. «La qualité du diagnostic en Algérie n’a rien à envier aux pays occidentaux», estime le ministre. Pour lui, le problème se situe au niveau de la prise en charge tardive par les plateaux techniques consacrés à cette pathologie. «Le traitement du cancer relève le plus souvent de la stratégie thérapeutique complémentaire ordonnée dans le temps», précise le ministre. Parmi les mesures prises dans ce cadre, on cite la création d’un institut national de cancérologie. Premier du genre en Afrique, cet institut se chargera de la formation de spécialistes qui interviennent dans le processus de prise en charge des malades. C’est la colonne vertébrale d’un plan national de formation de cancérologues. Il faut rappeler que l’Algérie accuse un déficit de près de 10.000 spécialistes en cancérologie. Actuellement, le pays dispose de 3 372 spécialistes. Cet effectif comprend 2 058 maîtres assistants, soit 79% du total, 532 professeurs universitaires et 183 docents.
Par ailleurs les deux pays posent les jalons d'un partenariat durable dans le domaine de la biotechnologie. Ils comptent réaliser ensemble, d'ici à 2020, un pôle d'excellence dans le domaine qui serait une référence dans les régions Afrique et Moyen-Orient. Le projet est très ambitieux et nécessite de grands moyens et beaucoup d'engagement, mais le gouvernement algérien se dit prêt à relever le défi. «Nous avons la ressource humaine, les moyens financiers et la volonté politique. L'Algérie doit cesser d'être un importateur-consommateur du médicament», a déclaré le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès, lors de la cérémonie d'installation du Haut Comité algéro-américain de pilotage et de suivi du projet en question qui a eu lieu tout récemment à Alger.
Pour le ministre de la Santé, l’Algérie qui a un chantier d'avenir entre dans une nouvelle ère en matière de santé avec l'installation officielle du comité, jugé de grande importance pour les deux pays.
Sarah SOFI
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