Elles peuvent se compliquer dès lors qu’elles ne sont pas prises au sérieux et traitées de manière efficace, et c’est le constat qui est fait au vu de l’attitude des médecins par rapport à ces maladies de l’hiver, surtout dans les centres de soins de proximité, et parfois même dans les cabinets privés. Très sollicités durant cette saison, les généralistes n’en font pas vraiment cas, la prise en charge de ces maladies semble superficielle, que ce soit en ce qui concerne l’auscultation, faite de manière expéditive, ou la prescription du traitement. Ils ignorent souvent jusqu’à l’indisponibilité de certains médicaments, ce qui induit une perte de temps pour le malade qui ne se résout pas facilement à prendre un équivalent et qui doit se référer au praticien prescripteur avant d’accepter un médicament générique ou un autre produit médicamenteux censé guérir son mal. Une perte de temps qui peut conduire à des complications de l’état du patient, et à une résistance du virus. Le diagnostic n’est pas toujours juste, il est courant que les généralistes confondent entre la grippe et le rhume, les symptômes étant presque identiques.

Leur empressement à en finir est à l’origine de cette confusion, sans compter qu’ils recourent abusivement aux antibiotiques dès qu’il s’agit de ces maladies hivernales. Ce qui ne manque pas d’influer sur le système immunitaire qui s’affaiblit devant la résistance des virus, habitués à faire face aux antibiotiques et à les vaincre. Mais nombreux sont ceux qui ne sollicitent pas l’aide du praticien et qui recourent à l’automédication, convaincus du fait que leur connaissance de certaines pharmacopées habituellement utilisées dans pareils cas les guérirait forcément. Des noms de médicaments circulent de bouche à oreille, les officines y répondent positivement en les octroyant sans ordonnance. D’autres, et ils sont nombreux également, ne jurent que par la médecine traditionnelle et par les recettes laissées en héritage par les anciens. Les herbes sont au cœur de ces préparations, talonnées par les agrumes et le miel. A chacun son traitement, mais il faudrait peut-être favoriser la prévention en ayant une bonne alimentation et en combattant la fatigue.

Par Rachida Merkouche