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El Moudjahid | Algérie | 11/01/2012
Professeur Debzi, vous êtes spécialiste en hépatologie. Pouvez-vous nous donner une estimation de la prévalence du virus de l’hépatite B en Algérie ?
Selon une étude établie en 1998, la dernière qui soit faite en la matière, la prévalence du virus B est de 2,15% à l’échelle nationale. Le virus C touche par contre 1% de la population. Cependant, et parce que ces chiffres datent de voilà près de 14 ans, ces derniers sont certainement erronés. Raison pour laquelle il s’avère nécessaire aujourd’hui d’effectuer une autre enquête épidémiologique dans ce sens pour une meilleure actualisation des données. Aussi, il est question de bien recenser les personnes atteintes du virus au sud du pays puisque les habitants de cette région sont plus exposés à la rencontre de malades vivant en Afrique subsaharienne qui est, elle également, une région à haute prévalence.
Le dépistage prénuptial existe aujourd’hui en Algérie. Est-il obligatoire en ce qui concerne l’hépatite ?
Je crois qu’il y a aujourd’hui un vide juridique concernant et le certificat prénuptial et le certificat de grossesse. Au moment où certaines APC demandent aux futurs mariés une simple carte de groupage sanguin, d’autres exigent des examens dont ceux relatifs au sida et à l’hépatite.
Êtes-vous pour le dépistage prénuptial ?
Il est tout à fait clair que je sois pour le dépistage prénuptial, pour peu que l’on respecte le secret professionnel et la confidentialité. A l’heure des examens en question, les fiancés ne sont pas encore mariés. C’est pourquoi les résultats doivent être remis aux concernés à titre individuel et de manière confidentielle.
Un mot sur le nouveau traitement de l’hépatite ?
Le nouveau traitement a reçu l’autorisation de mise sur le marché, en mai 2011, en Algérie. Il est plus coûteux que la bithérapie, et il est actuellement destiné seulement au profit des personnes qui n’ont pas répondu au premier traitement.
Nonobstant le coût de la trithérapie, cette dernière est-elle efficace ?
Au moment où une personne sur deux répond à la bithérapie, trois quarts des bénéficiaires de la trithérapie guérissent de leur maladie.
Pourrait-on avoir une idée sur le coût du traitement ?
Le traitement coûte 2,5 millions de centimes et est entièrement pris en charge par l’Etat. Les examens biologiques se font au niveau de 3 centres, en l’occurrence l’Institut Pasteur, l’hôpital d’El-Kettar et le CHU Mustapha. Il y a également des examens qui sont envoyés à l’étranger. Ceux-là sont à la charge du patient. Il convient de signaler dans ce cadre qu’à lui seul, l’examen de biologie moléculaire coûte une somme égale au SNMG. Nous profitons de cette occasion pour lancer un appel pour la création de trois nouveaux centres d’examen, qui seront respectivement implantés à l’Est, à l’Ouest et au Sud. Aussi, nous lançons un autre appel aux fins de créer des centres de référence. On a, en fait, demandé 20 centres qui seront répartis à travers les 4 coins du pays et où exerceraient des spécialistes, pour que les malades soient pris en charge dans les règles de l’art.
Depuis le 1er janvier 2003, les nouveaux-nés en Algérie ont droit à une vaccination gratuite. Est-ce que les enfants nés avant cette date peuvent aujourd’hui prétendre à cette vaccination ?
Les enfants nés avant le 1er janvier 2003 peuvent rattraper leur vaccination, à n’importe quel âge. Cela étant, l’âge scolaire serait le plus recommandé.
On a beaucoup parlé au cours de cette rencontre sur les malades atteints du virus de l’hépatite sans citer le personnel médical qui est particulièrement exposé au virus. Trouvez-vous que vous êtes dotés d’assez de moyens pour ne pas contracter la maladie ?
Le vaccin est obligatoire et pour les médecins traitants et pour les étudiants, notamment les internes. Cependant, nos étudiants sont réticents sur la question à cause de la polémique franco-française selon laquelle le vaccin pourrait entraîner la sclérose en plaque.
Le vaccin est-il onéreux ?
Pas du tout ! Il coûte l’équivalent de 3 dollars pour les trois doses nécessaires.
Propos recueillis par Soraya G.
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