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La Tribune | Algérie | 18/12/2011
Mais le moins que l’on puisse dire c’est que ce projet tarde à voir le jour. Trois ans après cette annonce, il piétine toujours. La production de ce vaccin devait, à terme, satisfaire la demande nationale estimée à 5 millions de flacons pour un investissement de 3,5 millions d’euros. Le vaccin contre l’hépatite B est actuellement importé. Il est obligatoire pour les bébés. Mais depuis quelque temps déjà, des pénuries du fameux sésame sont fréquemment enregistrées. «Cette situation perturbe sérieusement le programme de vaccination des bébés et des nouveau-nés», mettent en garde les professionnels de la santé.
Les parents sont inquiets à cause de l’absence de vaccins dans les structures de santé publiques. Une situation qui n’est pas du tout nouvelle puisque notre pays connaît depuis quelques années des ruptures de stock répétitives de vaccins pour nourrissons. Abdelhamid Bouallag, président de l’association SOS hépatites et du réseau des associations de malades chroniques, dénonce cette situation et la gestion anarchique du secteur de la santé. M. Bouallag s’insurge contre le manque récurrent de vaccins contre l’hépatite B. Il s’indigne contre la rupture de stock de vaccin contre l’hépatite B signalée dans les centres de santé à Alger et dans de nombreuses wilayas, ce qui, dit-il, perturbe le calendrier des vaccinations». Selon lui, «cette situation est due au manque de coordination entre le ministère de la Santé et les différentes structures de santé». S’agissant du projet portant production de vaccins dans le cadre d’un partenariat Algérie-Cuba, il dira : «Nous avons perdu espoir, c’est un projet que nous avons attendu et réclamé depuis tant d’années, mais qui n’a que trop traîné.» Cette situation illustre la déliquescence des responsables en charge de la santé. Pour rappel, le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès, avait à maintes reprises nié l’existence d’une quelconque pénurie de vaccins pour nourrissons. Mais le décalage entre les déclarations officielles et la réalité du terrain est flagrant. Le manque de vaccins pour bébés s’ajoute à celui des médicaments. Actuellement, plus de 300 médicaments destinés aux malades chroniques, notamment les personnes atteintes de cancer, font défaut. Les malades sont obligés d’arrêter leurs traitements ou de les acquérir à l’étranger, pour les plus chanceux. Outre le problème des médicaments, l’absence de radiothérapie continue de faire des victimes à travers le pays. L’ouverture de centres de radiothérapie n’est pas pour demain. Actuellement, 20 000 malades atteints de cancer attendent des soins de radiothérapie. Les responsables des associations d’aide aux personnes atteintes de cancer, notamment l’association El Amel-CPMC et Nour Doha, ont affirmé que la plupart des rechutes des patientes atteintes de cancer du sein sont dues aux ruptures répétées des traitements et à l’indisponibilité des soins de radiothérapie.
Par Amel Bouakba
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