Selon Berlat, «beaucoup d’officines continuent de stocker des médicaments périmés, en dépit des mises en garde émises par les pouvoirs publics». Certaines officines stockent des produits périmés depuis 11 ans, faute d’incinérateurs, a-t-il avancé. Les vaccins, les antibiotiques de première et deuxième générations sont les médicaments les plus cités par le docteur Berlat, qui reproche aux pharmaciens de ne pas respecter les normes de stockage. Il a, à ce propos, suggéré la création d’un centre de biostatistiques utilisant une base de données en temps réel, avec la collaboration des officines, qui seront tenues de délivrer trimestriellement des états déclaratifs des stocks et produits périmés.

Il a, par ailleurs, plaidé pour la création d’une centrale d’achat de médicaments auprès de sources multiples d’approvisionnement, afin de minimiser les coûts des médicaments. Par ailleurs, la création de la «commission professionnelle des pharmaciens et distributeurs de médicaments» aura lieu vers la fin du mois de décembre 2006.

C’est ce qu’a annoncé, hier, le représentant de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), M. El-Hadj Belanouar, lors d’une conférence de presse portant sur le marché des médicaments en Algérie, qu’il a donnée au niveau du siège de l’UGCAA.

Cette commission, a-t-il expliqué, aura pour mission la régulation du marché du médicament en Algérie. Les médicaments sont, ainsi, devenus à la fois instrument de guérison et outil de connaissance. Quelque 4 000 pharmaciens opèrent sur le territoire national et seuls 43 d’entre eux sont affiliés à l’UGCAA et 50 % à la SNAPO (Syndicat national des pharmaciens d’officine).

Selon le docteur Berlat, la facture des médicaments s’élève à plus de 700 millions de dollars annuellement, un marché qui représente quelque 4 000 produits dont 15 %, seulement, sont produits, partiellement ou entièrement, localement.

Amina Azoune