“Un seul service de pédiatrie pour une wilaya qui compte un peu plus d’un million d’habitants, c’est vraiment insuffisant. Il faut des structures beaucoup plus importantes pour pouvoir prendre en charge les malades dans les meilleures conditions possibles. Même si parfois les gens sont déçus de la prestation des urgences de pédiatrie du CHU de Tizi Ouzou, il ne faut jamais oublier que de nombreuses vies sont régulièrement sauvées, ce qui est très important. Avant de juger le médecin, il faut se mettre à sa place et connaître toutes les conditions dans lesquelles il travaille ainsi que les difficultés auxquelles il fait face quotidiennement”, a déclaré d’emblée le Pr Bensenouci, du service de pédiatrie de Bab El-Oued. Organisée par le CHU Nédir-Mohamed de Tizi Ouzou, cette rencontre inscrite dans le cadre de la formation continue des médecins revêt un intérêt capital pour la santé de l’enfant et du nouveau-né, du fait que cette frange de la société ne peut pas expliquer sa douleur, sinon par des larmes et des cris, contrairement à l’adulte qui peut orienter le médecin dans son diagnostic. Les quatorze communications, présentées par des pédiatres expérimentés venus spécialement d’Alger et de Tiz Ouzou, répondaient aux préoccupations des nombreux présents qui ont eu tout le loisir de débattre de plusieurs sujets avec ces sommités de la médecine.

Il est vrai que des thèmes variés ont été choisis pour converger sur les protocoles et les conduites médicales, sachant bien que l’enfant passe d’abord par le médecin généraliste avant d’arriver au spécialiste.

Ciblant essentiellement la formation et l’information des médecins de la périphérie, cette rencontre vise aussi à ramener du nouveau en ce qui concerne la pédiatrie, a indiqué le Pr Bensaadi, spécialiste en pédiatrie. Le premier thème portant sur “la carence martiale chez l’enfant” a été développé par le Dr Reghal du CHU de Tizi Ouzou. Autre spécialiste bien connu, le Pr Ladjali a parlé de l’adolescence dans une communication fort intéressante : “L’adolescence : mythe et réalité”. Pour sa part, le Pr Bensenouci a décortiqué les approches diagnostiques des troubles hémorragiques chez l’enfant.

Une autre conférence portant sur “la rhinite allergique” a été donnée par le Pr Hasbellaoui du service ORL du CHU de Tizi Ouzou, qui a expliqué que 75% des cas des asthmatiques sont dus aux rhinites allergiques et que 20% des enfants atteints de rhinite allergique risquent de développer un asthme à l’âge de 2 ans. La deuxième séance de communication de la matinée a vu l’intervention du Pr Larba du CHU de Bab El-Oued, qui s’est attardé sur “le travail en équipe pluri-professionnelle : une approche anthropologique des soins”.

Le Pr Smati de l’EPH de Bologhine a développé le volet relatif à “la toux chronique de l’enfant”, alors que le Pr Benhala du même hôpital a parlé de l’allergie aux protéines de lait de vache pour précéder une autre communication portant sur le “diabète de l’enfant” animée par le Pr Boukhil du CHU de Béni Messous. Quant à la troisième et dernière séance, elle a vu l’intervention de nombreux professeurs qui ont abordé plusieurs thèmes importants, tels que “l’éducation de l’enfant asthmatique”, “le malaise du nourrisson”, “les urgences pédiatriques au CHU de Tizi Ouzou”.

Par : Samira BOUABDELLAH