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Revue de presse

Selon le pneumologue Samya Taright-Mahi du CHU de Bab El Oued : «Il est nécessaire d’ouvrir des services de chirurgie thoraciques»

La Tribune | Algérie | 11/12/2011

Le cancer du poumon est en nette augmentation en Algérie, pourquoi selon vous ?

Le cancer du poumon fait chaque année de nouvelles victimes en Algérie. En effet, chaque année entre 3000 et 3500 nouveaux cas sont diagnostiqués. Cela est dû notamment à l’amélioration des moyens de diagnostic. Actuellement, ces moyens sont disponibles et se sont nettement améliorés. D’autre part, durant de nombreuses années, nous ne disposions pas d’information sur le nombre de malades. Mais aujourd’hui, les différents registres de déclaration mis en place ont permis le recueil exhaustif de l’ensemble des cas.

Quels sont les symptômes du cancer du poumon ?

La symptomatologie du cancer bronchique est banale. Il s’agit, notamment de toux, de crachats, de douleur thoracique et de gêne respiratoire. Il n’y a pas de signes spécifiques à la maladie. Mais cette symptomatologie a quand même une caractéristique : elle est traînante c’est-à-dire qu’elle dure dans le temps….

Peut-on dépister ce cancer ? Et quels sont les moyens de dépistage ?

Difficile à dire. Pour une maladie d’une telle gravité, l’idéal est d’avoir un outil simple, validé et peu coûteux. Des études ont été menées pour voir la validité par exemple du scanner à faible dose, mais chez des sujets à risque, c’est-à-dire les gros fumeurs. Une question à suivre.

Quel est le traitement du cancer du poumon ?

Le traitement de cette pathologie s’appuie sur différents moyens : la chirurgie, la chimiothérapie, la radiothérapie et les soins de support. Les indications thérapeutiques dépendent du statut de la tumeur, de sa nature histologique et de l’âge du patient. En fait, le choix du traitement est personnalisé et adapté à chaque cas.

Les moyens thérapeutiques sont-ils disponibles en Algérie sachant qu’il y a un manque de radiothérapie et de soins palliatifs ?

Je tiens à préciser que nos malades sont traités en fonction des standards internationaux. Nous essayons d’appliquer les mêmes schémas thérapeutiques que ce qui se fait dans les autres pays. Les malades sont traités de la même manière. Il est impensable de faire moins. Toutefois, c’est la chirurgie thoracique qui pose problème. Il n’existe malheureusement que deux services à Alger, (un 3e à l’hôpital militaire de Aïn Naâdja). De plus, ces services de chirurgie thoracique ne prennent pas en charge que les cas de cancer bronchique mais toute la pathologie thoracique nécessitant une chirurgie... Pour ce qui des moyens de traitement comme la chimiothérapie, elle était disponible sauf durant la période de pénurie que nous avons connue, mais la situation tend à se normaliser. Il faut bien comprendre que lorsque l’on commence un schéma thérapeutique, on doit s’y tenir. Il n’est pas question de changer en cours de route à cause d’un manque de traitement. Vous imaginez les difficultés auxquelles nous avons dû faire face en cas de pénurie. S’agissant de la radiothérapie, elle demeure un problème crucial qui touche tous les cancéreux, pas seulement ceux atteints de cancer du poumon. Concernant les soins palliatifs, qui nécessitent des traitements symptomatiques, ils sont en général disponibles sauf pour ce qui est de la douleur. Nous enregistrons un manque de morphiniques à action rapide et des ruptures de morphiniques de longue durée d’action. J’estime qu’il est important d’accorder de l’importance aux soins palliatifs qui sont des soins de support qui commencent dès la première consultation avant même le diagnostic définitif. Ils ont pour objectif d’améliorer la qualité de vie du patient, de l’accompagner lui et ses proches tout au long de la maladie. Actuellement, les services concernés par la prise en charge du cancer de manière générale intègrent cette activité (soins de support) à la prise en charge globale des patients. Pour notre part, nous pensons que c’est la meilleure solution.

Quelles sont les mesures de prévention du cancer du poumon ?

La meilleure prévention contre le cancer du poumon est indéniablement de bannir la cigarette. Ainsi, il est important d’éviter tous les facteurs de risque et en premier lieu, le tabac qu’il soit actif ou passif. Le meilleur moyen de prévention est donc de faire en sorte d’empêcher les gens de fumer, d’aider les fumeurs à arrêter et de protéger les personnes du tabagisme passif.

Facteur de risque principal du cancer du poumon, le tabagisme est un fléau en nette augmentation chez nous notamment en milieu scolaire, qu’en pensez-vous ?

Le milieu scolaire est le premier lieu de prévention. Il y a la médecine scolaire qui agit dans le cadre de l’éducation pour la santé mais il faut agir encore davantage en appliquant l’éducation intégrée aux programmes d’enseignement. Cela concerne, en fait, l’ensemble des actions de prévention primaire. Il est capital de préparer le futur citoyen : ne pas fumer, respecter l’environnement, adopter des règles d’hygiène et consommer une nourriture saine.

Vous avez dit aussi que le cannabis dont la consommation est en train de se banaliser est en phase de devenir un facteur de risque du cancer du poumon....

Oui, malheureusement des études mettent en exergue le rôle du cannabis comme facteur de risque du cancer du poumon.

L’Algérie a ratifié en 2003 la convention cadre de l’OMS pour la lutte anti-tabac mais beaucoup reste à faire en Algérie. Quelles sont les mesures qui doivent être mises en place pour combattre le tabagisme dans notre pays ?

Je considère qu’il est primordial de penser à une application effective des mesures de lutte anti-tabac et en premier l’interdiction de fumer dans les lieux publics. Il est nécessaire de mettre en place des mesures coercitives pour sanctionner les contrevenants au même titre que les conducteurs qui ne portent pas de ceinture de sécurité et ceux qui utilisent le portable au volant.

L’Algérie a mis en place une réglementation anti-tabac depuis 1985 mais elle est loin d’être appliquée notamment en ce qui concerne la mesure relative à l’interdiction de fumer dans les lieux publics….Qu’en dites-vous ?

L’élaboration d’une réglementation anti-tabac est certes une bonne chose, il reste toutefois à l’appliquer sur le terrain.

Amel Bouakba

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