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Revue de presse

Plaidoyer des spécialistes pour un dépistage systématique : 10% des Algériens ne savent pas qu’ils ont le diabète

Liberté-Algérie | Algérie | 06/12/2011

Pour une meilleure prise en charge des diabétiques en Algérie, le ministre de la Santé va présenter prochainement au gouvernement un plan de lutte contre cette maladie qui ne cesse de progresser.

Célébrée chaque année le 14 novembre, la Journée mondiale du diabète est l'initiative de la Fédération internationale du diabète (FID), avec l’appui de l’OMS, en réponse aux inquiétudes liées à l'incidence croissante du diabète dans le monde. La FID estime que plus 300 millions de personnes dans le monde pourraient développer le diabète de type 2, dont 3 millions en Algérie. Ce nombre est en augmentation continue. Le diabète prend des allures de véritable épidémie. Il occupe la quatrième place parmi les maladies chroniques dans notre pays et dans le monde.

Cette maladie tue une personne toutes les 8 minutes dans le monde.
En Algérie, le diabète est quelque peu sous-estimé par la population, et le nombre exact de personnes atteintes de cette maladie n’est pas connu. Des études démontrent pourtant la progression inquiétante du diabète en Algérie. Le constat est alarmant, selon certains spécialistes. Le nombre de diabétiques en Algérie est passé d’un million en 1993 à plus de 3 millions en 2011, et la maladie continue d’une manière particulièrement accélérée, en particulier dans certaines régions défavorisées du pays. Le diabète touche 7% de la population algérienne. Alors que fait le ministère de la Santé, les laboratoires pharmaceutiques et les associations de malades atteints du diabète pour le dépistage de cette nouvelle “catastrophe sanitaire”, sachant que 10% de la population algérienne se sait pas qu’elle est diabétique.
Conscient du déficit qu’enregistre notre pays dans le domaine, le ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière va proposer un plan national de lutte contre le diabète.

Avec ce nouveau plan, la tutelle veut améliorer la prise en charge des diabétiques et la qualité du traitement. Djamel Ould Abbas a, d'autre part, donné rendez-vous dans trois semaines aux participants pour parachever le plan national de lutte contre le diabète, qui sera prochainement soumis au gouvernement pour définir l'enveloppe financière nécessaire à la lutte contre cette pathologie. Après l'adoption du plan national de lutte contre le diabète par le gouvernement, un registre national de suivi de cette maladie serait créé à travers l'ensemble du territoire national. Le ministère s’est également fixé une autre série d’objectifs, qui tendent à mettre l’accent sur l’importance d’une éducation basée sur des données probantes, afin de prévenir et gérer le diabète et ses complications.

Faire prendre conscience des signes annonciateurs du diabète et promouvoir les actions pour encourager le dépistage précoce, la promotion des mesures visant à réduire les principaux facteurs de risque pour le diabète de type 2 et les mesures visant à prévenir ou retarder les complications du diabète seront au centre des démarches du ministère.

Laboratoires pharmaceutiques et associations de malades en renfort

Le ministère de la Santé ne s’est pas lancé seul dans cette bataille, les laboratoires pharmaceutiques et les associations de malades sont venues prêter main-forte pour contrer la maladie.

Ainsi, Novo Nordisk et le ministère de la Santé ont lancé, le 14 novembre dernier, la clinique mobile. Pour M. Ould Abbas, la clinique mobile joue un rôle dans le diagnostic du diabète pour “déterminer le nombre exact des diabétiques en Algérie”. Le lancement de la clinique mobile, baptisé Changing Diabètes, s’est effectué à la place de la Liberté de Bab Sebt, au centre-ville de Blida, et ce, à l’occasion de la Journée mondiale du diabète, célébrée cette année sous le signe “éducation et prévention contre le diabète”.

Pour le PDG de Novo Nordisk, le Dr Jean-Paul Digy, les laboratoires Novo Nordisk font de plus en plus de campagnes d’information et de sensibilisation auprès des partenaires de la santé, que ce soit des représentants du ministère de la Santé, celui du Travail et de la Sécurité sociale, les médecins spécialistes et généralistes, les personnels paramédicaux, les patients et le grand public sur cette endémie qu’est le diabète. “Le diabète est la maladie du 21e siècle. Pour le diabète type1, nous n’avons pas enregistré une augmentation dramatique. Le type1 est dû à la mal-vie, la mal-bouffe. Les gens mangent trop gras, trop sucré et ne font pas assez de sport, notamment dans les pays où l’environnement climatique et l’urbanisation ne sont pas forcément adaptés à une activité sportive quotidienne”, souligne le PDG. Le Dr Digy précise que le rôle de Novo Nordisk est d’essayer d’alerter et de sensibiliser à la maladie et à ces facteurs de risque. “Pour ce faire, nous avons mis en place depuis quelques années des unités mobiles pour l’éducation et la sensibilisation sur la maladie. De plus, nous avons décidé avec le ministère de la Santé et la Fédération algérienne des diabétiques de mettre un vaste programme en installant la clinique mobile, pour le dépistage de la maladie et ses complications”, explique-t-il. Notre interlocuteur précise que le laboratoire travaille en collaboration avec la tutelle et l’Observatoire national de la femme, “le diabète au féminin”, pour faire face au diabète gestationnel. Le premier responsable du laboratoire souligne qu’ils ont développé tout ce qui est éducation thérapeutique pour l’autocontrôle et la formation du personnel médical.

Pour leur part, les représentants du laboratoire Roche Diabète Algérie multiplient les actions pour tenter de mettre un frein à la maladie. Ce laboratoire organise régulièrement des séances d’information portant sur le diabète de l’hypoglycémie et l’hyperglycémie, le régime alimentaire des diabétiques, et les complications qui surviennent une fois le processus de la maladie enclenché. Ces journées de formation visent non seulement les personnes atteintes de diabète (tous âges confondus), mais également leurs familles et leurs médecins traitants. Ainsi, 450 médecins généralistes ont été formés à Alger, Oran et Annaba. Les rencontres sont aussi une opportunité de rectification, voire de correction des erreurs diététiques des personnes qui ne sont pas malades. Concernant le diabète et le jeûne du ramadhan, le laboratoire fait de ce volet sont axe le plus important. En ce sens, des communications et des campagnes sont régulièrement organisées.

Outre l’éducation et l’hygiène de vie, le laboratoire a un volet préventif. à cet effet, le laboratoire met à la disposition des pharmacies et des associations de malades des kits pour mesurer le taux de glycémie gratuitement, et en offre directement aux malades également. Depuis le début de l’année, 30 000 kits ont été distribués gratuitement.

De son côté, le laboratoire Sanofi Aventis mène plusieurs actions pour faciliter la vie aux personnes atteintes de diabète. à cet effet, la directrice BU spécialiste, Amel Makhloufi, nous a signalé : “Nous avons tout un programme pour les malades. Depuis deux ans, nous avons lancé des programmes destinés aux patients et médecins, sous le nom de diabète duc.”
Le programme en question consiste en l’organisation de séances d’éducation pour les malades par des infirmiers formés dans le domaine par le laboratoire.

“Au départ, le médecins proposent au malade de s’inscrire au programme. Ce dernier nous contacte à notre numéro vert qui est le 30-34 qui est en service 5 jours sur 7. L’inscription est immédiate. Pour 2011, nous avons formé plus de 5000 malades en Algérie”, a-t-elle souligné. Le laboratoire propose également un programme d’autocontrôle. “En plus de la mesure quotidienne du taux de glycémie, nous essayons d’inculquer au malade la culture de la mémoire glycémique, en contrôlant le hbA1c tous les 3 mois. Et pour ce faire, nous allons appareiller les médecins de hbA1c”, a-t-elle soutenu. Mme Makhloufi nous a par ailleurs informé que le laboratoire qu’elle représente investit dans la formation des médecins généralistes. Le programme Diabète All a débuté depuis plusieurs mois et a concerné 9 wilayas du pays. Grâce à cette initiative, près de 1300 médecins généralistes ont été formés. Il existe aussi un programme spécifique aux spécialistes Diab SPE. Pour 2012, le laboratoire mettra en place un programme de formation pour les 250 médecins travaillant dans les maisons diabétiques. Pour sa part, Noureddine Boucetta, président de la Fédération algérienne des diabétiques, indique que son association “a un riche programme concernant la prise en charge des diabétique, mais le travail le plus important concerne les 10% de la population qui ne sait pas qu’elle est malade”. “Nous effectuons entre autres le dépistage tout au long de l’année. Cette action nous a permis de diagnostiquer 10 000 nouveaux cas en 2011”, a-t-il ajouté. L’association s’occupe aussi de la prise en charge d’une frange sensible de la population, constituée de malades démunis non assurés. “Nous comptabilisons plus 30% de malades non assurés. Mais jusqu’à quand cette situation va-t-elle perdurer ? Jusqu’à quand un malade ne peut pas acheter ses médicaments tout seul et avoir recours aux associations ?”, s’interroge M. Boucetta.

DJAZIA SAFTA

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