Le tabac représente le 1er pollueur des poumons : 20 cigarettes fumées correspondent au seuil d’alerte à la pollution en ville. Un fumeur régulier sur 2 meurt prématurément des suites de son tabagisme, dont la moitié avant l’âge de 65 ans. Le problème du tabagisme passif est lui aussi posé. Il tue chaque année 3 000 à 5 000 personnes qui ne fument pas, dont 2/3 de maladies cardiovasculaires. D’après le docteur Bounedjar, «le tabagisme est devenu une épidémie en pleine expansion en Algérie, mettant en garde contre la prévalence du tabagisme en milieu scolaire», d’où l’urgence «de mener des campagnes de sensibilisation sur le danger du tabac et le renforcement des moyens de lutte antitabac en impliquant toutes les parties concernées».

De son côté, le Dr Sami Khattib, secrétaire général de l’Amaac, a déploré le fait que ce cancer soit détecté tardivement, ce qui complique les chances de guérison. Il a, dans ce sens, précisé que «dans les pays arabes, 80% des malades arrivent à un stade avancé de la maladie d’où l’importance d’un diagnostic précoce». Intervenant à son tour, le professeur Kamel Bouzid, chef de service au CPMC et président de la SAOM, abordera l’arrivée de nouvelles molécules et les thérapies ciblées, qui constituent un véritable espoir pour certains types de cancer, dont celui du poumon».

Les spécialistes présents à cette rencontre ont tous mis en exergue l’intérêt de la prévention. Le workshop sur le cancer du poumon a réuni plus de 500 praticiens en sus d’un grand nombre d’experts algériens et étrangers. A l’ordre du jour, la prise en charge multidisciplinaire et la prévention en matière de cancer du poumon.

R. S.