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El Moudjahid | Algérie | 17/11/2011
Cette rencontre qui a regroupé près d’une centaine de spécialistes dont des diabétologues, des rhumatologues, des neurologues, des endocrinologues et des médecins généralistes a été une occasion pour recommander de reconnaître la douleur comme pathologie.
Organisé par Pfizer Pharm Algérie, cet événement s’inscrit dans la dynamique scientifique et informative entretenue par les laboratoires de recherche et de fabrication de médicaments présents en Algérie.
M. Paolo Merchettini, a indiqué qu’«il ne faut pas laisser un malade souffrir d’une douleur ». Le Pr Merchettini a regretté le fait que beaucoup de malades, notamment les cancéreux, évitent de parler à leurs médecins de leur douleur de peur que ce dernier n’oublie la maladie principale.
Il a fait savoir que généralement dans le monde, les médecins ne sont pas assez formés pour reconnaître la douleur comme pathologie « parce qu’elle est enseignée en tant que symptôme qui nous permet de diagnostiquer une maladie mais elle n’est pas enseignée comme un problème à soigner directement, c'est-à-dire elle n’est pas enseignée comme une maladie en soi » a-t-il indiqué.
S’exprimant sur la question de la douleur neuropathique, le professeur a expliqué qu’elle est causée par des lésions nerveuses, ses symptômes se manifestent par des fourmillements, la perte de sensibilité et la brûlure qui sont typiquement différents des douleurs causées par des traumatismes qui se soignent avec des anti-inflammatoires.
« Le challenge du futur, sera de développer des centres de formation pour soigner la douleur comme une pathologie, c'est-à-dire reconnaître le symptôme et choisir les médicaments », souligne t-il.
Au niveau national et gouvernemental, la douleur aiguë reste méconnue comme problème de santé publique, ont constaté les experts présents à cette rencontre.
Ceci, sans compter le fait que, comme ils le préciseront, il existe de grandes disparités dans la prise en charge de la douleur entre zones rurales et urbaines, liées à la pénurie de médecins généralistes à la campagne. En outre, l’accès aux opioïdes est restreint (la prescription n’est permise qu’au sein des hôpitaux universitaires dans de nombreuses régions du pays, notamment pour les médecins généralistes). Cette classe de médicaments est parfois mal acceptée, en raison du mythe encore très ancré de leur dangerosité.
De son côté, le Pr Brahim Griene, président de la Société algérienne de la prise en charge de la douleur, a recommandé l’ouverture de centres spécialisés dédiés à la douleur, à travers le territoire national afin d’accompagner et de soulager les malades qui en souffrent. Il a en outre appelé à la nécessité de sensibiliser les médecins sur l’intérêt de la prise en charge de la douleur neuropathique et de la douleur aigue.
Pour sa part, le chef de service en médecine interne à l’hôpital de Birtraria (Alger), le professeur Mansour Brouri, a déclaré que « la douleur touche 30 % des diabétiques en Algérie. Cette douleur est souvent associée à des déséquilibres de risque, notamment le déséquilibre glycémique. 80% des diabétiques souffrent de douleurs neuropatiques sévères et 30% d’entre-eux ne bénéficient pas d’un traitement antidouleur», explique t-il.
Selon le Pr Brouri, les conséquences de la douleur provoquent la dépression nerveuse, le stress, l’insomnie, le dysfonctionnement érectile ainsi que l’ulcération du pied, ce qui amène à l’amputation du pied dans 50 à 57% des cas.
Wassila Benhamed
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