Quelles sont les dernières nouvelles concernant votre programme ?

Les fillettes vont bien, l’activation des puces s’est bien déroulée et l’évolution de la rééducation nous révélera si notre choix a été le bon.

Pour le moment, une quarantaine d’enfants en âge d’être opérés ont été recensés au niveau du Sud-Est. Ils ont tout au plus 6 ans, mais une merveilleuse gamine de 11 ans est sortie du lot, plus âgée mais très motivée et réclamant son implant depuis trois ans puisqu’elle était parmi les 10 premiers sélectionnés de 2009 dont seulement 5 ont été opérés pour des raisons purement bureaucratiques.

C’est Raounak, que vous avez pu voir. La suspension de l’implant a affecté les familles et l’équipe médicale, ce qui est normal, devient un challenge chez-nous à cause du manque de conviction de l’administration par rapport aux espérances du corps médical et des malades eux-mêmes.

Il fallait lancer des appels d’offres, demander sa part du budget, se manifester pour acquérir un quota d’implants auprès du ministère, du moment que le centre a été agréé dans ce cadre, mais rien n’a été fait. Les trois implantés d’octobre dernier ont été opérés grâce à l’effort de l’APW sur le budget de wilaya.

Pour un milliard de centimes, nous avons monté l’opération après avoir raté une offre similaire du même montant qui a été affectée à la DAS par inadvertance.

Comment se déroule le suivi des anciens implantés ?

Techniquement, les 13 opérés de Ouargla ont subi des réglages techniques durant les trois années passées et les techniciens de Neurelec, le fournisseur des implants, effectuera un contrôle avant la fin de l’année. La nouveauté est qu’on a signé une convention entre le service ORL de Mustapha et le centre d’implantation de Ouargla pour améliorer la prise en charge des patients. Nous avons besoin d’une unité structurée, de personnel qualifié afin d’envisager le dépistage précoce de la surdité. L’implant était un rêve qu’on a réalisé, il devient un espoir qu’on veut entretenir, bien entendu par la volonté des parents qui suivent et insistent malgré des moyens rudimentaires et notre acharnement.

Quelles sont à votre avis les perspectives de ce centre régional ?

Un budget ministériel pour 20 implants nous a été accordé et si la procédure suit son cours normal, l’implantation pourra se faire avant la fin de l’année. En 2012, il faudra mettre le paquet parce qu’une fois l’opération redémarrée, nous allons drainer tous les candidats à l’implantation actuellement inscrits sur les listes des centres du nord du pays.

Houria Hadji