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Revue de presse

Privés de traitement, 10% des patients décèdent à Constantine

El Watan | Algérie | 27/10/2011

Un insoutenable sentiment de détresse, de solitude et de misère humaine nous assaille dès l’accès au centre anticancer du CHU Ben Badis de Constantine. Le lieu où est traitée l’une des pathologies les plus lourdes, en l’occurrence le cancer sous ses diverses formes, et qui accueille les patients de 17 wilayas de l’est du pays, est paradoxalement et étrangement le plus lésé.

Le lacis de couloirs sinistres qui font office de salles d’attente au service de radiothérapie est bondé de patients, dont la plupart viennent de loin : M’sila, Batna, Mila, Annaba, Sétif… En traversant ce labyrinthe d’où il est difficile de s’extirper, vous ne voyez que des visages déformés par l’anxiété. Il y a des années que le service fonctionne avec le même équipement qui tombe fréquemment en panne, et la livraison de la nouvelle machine est tributaire des «lenteurs administratives». L’espoir de voir s’améliorer quelque peu les choses est encore loin, puisqu’il ne sera question de l’installation des premières caisses d’équipement de radiothérapie qu’en décembre 2012. Entre-temps, les rendez-vous s’étalent sur plus d’un an d’attente mortelle, après la déclaration de la maladie.

«Actuellement, deux cobalts uniquement sont fonctionnels et l’accélérateur est réformé. Or, 6000 malades – dont 25% sont des femmes atteintes du cancer du sein et 10% de celui du col de l’utérus – sont demandeurs de radiothérapie de janvier 2011 à ce jour, avec seulement 1807 qui ont pu y accéder, c’est-à-dire moins d’un malade sur trois», nous révèle le médecin-chef du service de radiothérapie, le professeur Aïcha Djemaâ. Le quotidien de ces médecins n’est guère facile ; en plus de se battre contre la mort, ils doivent faire face à des considérations bureaucratiques. «Vous savez, nous dit encore l’oncologiste, il arrive souvent que la secrétaire éclate en sanglots quand elle appelle le malade pour son rendez-vous et que sa famille lui fait savoir qu’il est mort.» Selon elle, 10% des patients décèdent avant d’accéder au traitement car «la maladie n’admet aucun ajournement ; un seul jour de retard est décisif dans l’évolution de la tumeur».

Le centre anticancer (CAC) est la plus grande victime du code des marchés actuel, qui applique indifféremment les mêmes règles à tous les domaines, «qu’il soit question de ciment ou de vies humaines», relève un administrateur. «C’est terrible à constater, mais le système politique algérien en matière de santé sacrifie deux malades sur trois en leur déniant, aveuglément, toute chance de guérison. L’idéal serait une autonomie de gestion pour le CAC», a-t-il ajouté.

Une femme venue de Grarem (wilaya de Mila), que l’on nommera Zohra, nous confie avoir subi une ablation du sein. «J’ai attendu mon rendez-vous pendant un an et trois mois et je suis certaine que ma maladie a évolué», chuchote-t-elle, le visage émacié et livide. Bien d’autres sont dans le même cas. Certaines, dont la carte Chifa ne leur a pas encore été délivrée, payent 30 000 DA pour l’injection de Zoldax et Tamoxygène. Une bonne chose mérite cependant d’être relevée dans ce marasme : les responsables du service, avec l’aide du directeur du CHU, ont pu obtenir 40 lits à Diar Errahma de Constantine et tout un pavillon avec 80 lits au centre d’accueil Massinissa d’El Khroub (16 km de Constantine) au profit des malades démunis et résidant loin, ne pouvant se permettre le déplacement cinq fois par semaine pour un mois et demi de traitement.

Beaucoup sont d’avis que le nouveau directeur du CHU a hérité d’une situation peu enviable. Justement, il nous a accordé un petit entretien, alors qu’il était sur le point d’entamer sa tournée dans le service. «Le problème du CAC me tient particulièrement à cœur, avoue-t-il. Si j’arrive à obtenir l’équipement nécessaire et à faire démarrer convenablement ce service, j’estimerais que ma mission est accomplie ; les procédures administratives, qui gèrent tout comme une entreprise de parpaings, nuisent gravement aux malades, car l’on ne raisonne malheureusement pas en termes d’altruisme, il n’y a que des textes à appliquer.» Néanmoins, il se dit confiant et plein d’espoir de changer peu à peu les choses, grâce à la présence, à ses côtés, d’hommes et de femmes de bonne volonté.

Farida Hamadou

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