En effet, elles ont été organisées, jeudi dernier, à Annaba, où plus de 120 médecins gynécologues privés, venus de plusieurs wilayas dont Annaba, Constantine, Skikda, El Tarf, Guelma, Souk Ahras, Sétif, Bordj Bou Arrèridj, M’sila, Batna, Biskra, El oued, y ont pris part. «La formation médicale continue est devenue l’un de nos principaux objectifs, à partir du moment où on a décelé un besoin imminent des médecins, non seulement pour approfondir leurs connaissances, mais en plus pour se mettre à niveau par rapport à la médecine qui se pratique dans les pays développés», a expliqué Dr Faouzi Cheribi, directeur des ventes de Dar Al Dawa. Débattre de l’échographie du 1er, 2e et 3e trimestres, comment agir pour dépister les malformations ?

Evaluer le risque du bébé par des marqueurs échographiques, tout en dressant un état des lieux de ce qui se pratique en Algérie, en mettant en exergue les difficultés qui peuvent entraver la bonne pratique de l’échographie, entre autres le manque de formation, la vétusté des appareils, et l’absence de la culture de l’examen obligatoire chez un certain nombre de patientes, qui viennent à un stade tardif sont les principaux objectifs de cette journée. Il était aussi question d’aborder les avancées diagnostiques ramenées par la pratique de l’échographie volumique en 3D et 4D, encore à un stade de balbutiement en Algérie, car nécessitant un appareillage sophistiqué. Pour le Pr Jean Phillipe Bault, un expert en échographie obstétricale et gynécologique de Paris, «Dans une population sans risque particulier, seules 63% des anomalies sont découvertes au 1er trimestre. Le sexe du bébé est apparent à la 22e semaine, et à cet âge-là, 50% des malformations sont visibles comme le spina bifida.

Enfin, Il y a quatre raisons principales pour faire l’échographie du 3e trimestre, à savoir : apprécier la vitalité et le bien-être du fœtus par la perception de son activité cardiaque et le contrôle de ses mouvements actifs ; évaluer la croissance et estimer le poids du bébé ; analyser l’aspect du fœtus et la structure de ses organes internes et enfin observer son environnement.». Tous les problèmes n’imposent pas une solution aussi radicale, rassure, par ailleurs, Pr Jean Phillipe Bault qui explique que : «certains pourront être résolus par chirurgie ou par traitement postnatal, voire par une chirurgie in utero (pendant que le bébé est encore dans votre ventre)». La journée a été ponctuée par un quizz de pathologies pour faire ressortir les diagnostics différentiels et les cas les plus difficiles de manière interactive avec l’assistance.

Mohamed Fawzi Gaïdi