Partant de ce postulat, les professeurs Abdelhafid Bouhroum et Mohamed Abdou Achour, du service des urgences du CHU de Constantine, ont tour à tour porté un regard averti et très critique sur ce phénomène, abordé dans toute sa dimension, lors d’une rencontre organisée par le syndicat national des médecins généralises, bureau de Constantine.

Abritée les 19 et 20 octobre à la faculté de médecine de Constantine à la mémoire du Dr Abdelkader Benchiheb, ces journées ont tourné autour d’une thématique portant sur les urgences médico-chirurgicales et en particulier sur les arrêts cardio-respiratoires, responsables chaque année en Algérie de milliers de décès.

Absence de statistiques

Regrettant l’absence de statistiques et considérant cette pathologie comme un véritable problème de santé publique, découlant d’un traumatisme violent (accident de la circulation, défenestration, ensevelissement, etc), d’un infarctus, d’un AVC, d’une intoxication ou d’un trouble métabolique, les Pr Bouhroum et Achour se braqueront, dans un premier temps, sur l’absence de qualification du personnel médical qui est, selon eux, mal ou pas du tout formé pour apporter des réponses efficientes en temps et en heure.

Deuxième carence sur laquelle la plus haute autorité de la santé publique devra également se pencher, selon ces derniers, est l’extrême faiblesse des programmes de formation de secouristes ponctuellement mis en œuvre par le Croissant rouge ou la Protection civile, rappelant au passage que seuls les premiers gestes sont en mesure de circonscrire un tant soit peu ce problème de santé publique.Ajoutant qu’il est également impératif de doter la moindre structure sanitaire d’un défibrillateur et procéder à la formation du personnel en charge de cet équipement incontournable afin de lui permettre d’en maîtriser parfaitement le maniement.

Ahmed Boussaïd