«La plupart des gens accumulent la majorité de leur exposition totale à la lumière solaire pendant leur enfance, et des études ont montré que même un seul coup de soleil subi pendant l’enfance augmente le risque d’un cancer de la peau plus tard au cours de la vie», expliquent les scientifiques. «Il est évident que la sensibilisation des enfants et des adolescents aux risques de l’exposition aux UV joue un rôle déterminant dans la prévention des conséquences d’une telle exposition, et il est démontré que les programmes scolaires constituent le moyen le plus efficace d’atteindre cet objectif» ; une conclusion à laquelle sont parvenus les spécialistes affiliés à l’Organisation mondiale de la santé qui s’articule ,de fait, sur l’appauvrissement de la couche d’ozone .Soit une défaillance dans l’environnement, aggravée par la passivité des populations en présence des UV assez forts. C’est ainsi que le mot prévention est associé à la vigilance pour filtrer radicalement les rayons «néfastes» du soleil, les UV. Afin de prévenir le cancer de la peau, des gestes simples sont recommandés : se protéger la peau contre le soleil et ce, par l’application d’un écran solaire efficace prescrit par un spécialiste. Là aussi, la sonnette d’alarme est activée ! Gare aux produits cosmétiques contrefaits ! «L’idéal est de se les procurer chez un pharmacien, le seul habilité à vous orienter sur les marques pharmaceutiques agréées » insiste-t-on.

Malheureusement, sans accorder d’attention particulière à la provenance des produits, «certaines personnes, notamment les femmes, investissent tous les étals et autres magasins pour des crèmes à bas prix, mais dangereuses une fois appliquées sur l’épiderme» «En cas de changement survenu sur la peau, insistent les spécialistes, il est indispensable de consulter un médecin en vue d’effectuer un dépistage pour écarter toute suspicion d’avoir attrapé une lésion». Toutefois, cette habitude n’est pas encore ancrée dans les esprits et peu de personnes, notamment les jeunes, tiennent compte de cette mesure, faisant, par ce comportement, courir de grands risques à leur peau. En milieu hospitalier, il n’existe pas de chiffre exact sur le nombre de malades atteints par ce type de cancer. Mais on constate que celui-ci prend des proportions inquiétantes, après celui du sein chez la femme et des poumons et de la prostate chez l’homme. Néanmoins, une étude épidémiologique englobant le Maghreb attribue à cette affection une prévalence en hausse de 15% par rapport aux années précédentes. En ce qui concerne la propagation du cancer de la peau en Algérie, il a été enregistré plusieurs cas ces cinq dernières années.

Sans se lancer dans une course aux chiffres, il est clair que la maladie, à travers le nombre de consultations effectuées, illustre sa forte présence, quoique certains patients fassent l’impasse sur un rendez-vous pour une auscultation, alors que les spécialistes crient haut et fort qu’«il faut absolument suivre de prés les malades pour leur épargner une lésion profonde aux conséquences graves». Sur un autre chapitre relatif à la prise en charge, il faut signaler le calvaire des cancéreux qui transitent au quotidien au niveau du CAC. Mais cela n’empêche pas la tutelle d’afficher sa satisfaction quant au plan choisi pour lutter contre la maladie. «Notre schéma est celui adopté aux Etats-Unis», a encore réitéré le ministre de la Santé après son retour des Etats-Unis. Quant à la réalité, seuls les malades y sont confrontés et la subisse, et ce ne sont pas les discours, les promesses ou les satisfecit des responsables qui les soulageront.

Nasser Hannachi