C’est d’ailleurs cette période qui est préconisée par les spécialistes pour entamer la désensibilisation aux allergènes. Mais ne vont pas chez un allergologue tous ceux qui sont concernés, alors que les conséquences doivent être prises au sérieux. On néglige trop souvent les éternuements répétitifs, la toux et les larmoiements qui commencent par se manifester au contact du pollen et de la poussière ou dans une pièce humide ou «peuplée» d’acariens. A court ou long terme, les personnes allergiques peuvent développer un asthme, particulièrement celles qui sont exposées aux moisissures.

Ce qui rend indispensable la consultation médicale lorsque ces symptômes se manifestent, mais l’idéal, et ce qui est préconisé aussi, c’est d’éliminer tous les facteurs allergènes par une hygiène spécifique, seul moyen de prévention contre les allergies, et donc l’asthme. Il est conseillé d’aérer quotidiennement toutes les pièces de la maison afin d’éviter l’humidité et les moisissures et de lutter contre les acariens en éliminant tout ce qui peut contribuer à leur multiplication. La literie constitue le foyer de ces bestioles invisibles à l’œil nu, responsables de 50% des manifestations allergiques et auxquels un tiers de la population est allergique. Tapisseries, matelas en laine et peluches favorisent leur existence, le mieux est donc de bannir ces éléments, en même temps qu’il faut réduire le mobilier en surcharge, les pièces trop encombrées constituant un dépôt pour la poussière qui s’incruste dans les moindres recoins et devient difficile de déloger. Il faut savoir que la dégradation de l’environnement contribue grandement à l’évolution des allergies, il ressort des statistiques établies par des spécialistes que plus de 5 millions d’Algériens en souffrent et présentent une rhinite allergique, et que 2,5 millions sont asthmatiques. Celle-ci (la rhinite allergique) est rarement comprise à sa juste mesure par les malades qui la confondent avec un rhume et pratiquent l’automédication, elle est donc sous-diagnostiquée et peut aboutir à un asthme.

Par Rachida Merkouche