En tout, ils étaient quelque deux cents blouses blanches, entre médecins spécialistes, maîtres assistants, ou encore médecins résidents à avoir battu le pavé dans l’enceinte de l’établissement universitaire. D’après ces médecins, alors que l’ensemble de la corporation médicale a bénéficié, le mois de juillet dernier, d’une augmentation de salaire, avec effet rétroactif depuis le mois de janvier 2008, seuls les médecins de l’E.H.U n’ont pas, à ce jour, touché leurs augmentations. «Tous les rappels ont été échelonnés par le ministère de la Santé en deux tranches, nous a dit un des médecins, et à ce jour, nous sommes les seuls à ne pas avoir vu ces rappels». Ils pointent du doigt également les gardes qui ne sont pas encore rémunérées depuis plus de 3 années.

Les médecins ont dénoncé également des entraves à l’activité syndicale ainsi que l’inexistence d’œuvres sociales, «alors qu’on nous prélève, pour cela, 3% de notre salaire !». Ils se disent, aussi, «victimes de mesures sécuritaires abusives». «A l’entrée de l’établissement, on nous passe à la fouille sans prendre en compte le fait qu’on soit médecins». «Dans les hôpitaux, ajoutent-ils, tout médecin doit avoir accès, ne serait-ce que pour demander avis à son confrère. Il n’y a que dans l’E.H.U où, si le médecin n’a pas de badge, il se voit refuser l’accès !»

Akram El Kébir