En plus de cela, l’absence de communication entre médecins et pharmaciens n’est pas faite pour arranger la situation des patients. En effet, de nombreux médecins, ignorant la situation du marché du médicament, continuent de prescrire des médicaments touchés par cette pénurie. Selon des citoyens, il est important d’informer les médecins sur les médicaments indisponibles sur le marché. «Nous n’allons tout de même pas consulter toutes les officines pour prendre connaissance des médicaments touchés par la pénurie, la tutelle doit au moins communiquer régulièrement à travers ses canaux réglementaires pour nous faciliter la prescription des médicaments», dira un médecin qui n’arrive à prendre connaissance de cette pénurie que par ses patients, lesquels viennent pour demander le remplacement de certains médicaments introuvables.

Du coté des officines, le gérant d’une pharmacie ne trouve aucune explication à cette pénurie, mais reconnaît qu’elle concerne plus de 40% des médicaments. Pour notre interlocuteur, la situation s’est améliorée un peu ces derniers temps, mais pas pour satisfaire totalement les patients. «Les fournisseurs ne nous accordent que de faibles quantités de certains médicaments qui ne tiennent que trois à quatre jours, et après on n’aura rien à mettre à la disposition des malades», dira un autre pharmacien avant d’ajouter que même les produits génériques sont distribués par petites quantités par les grossistes en pharmacie. Cette pénurie touche aussi les contraceptifs et autres types de médicaments. Pendant ce temps, les personnes atteintes de diabète, de maladies cardio-vasculaires et autres maladies chroniques continuent de souffrir. En somme, au niveau de la wilaya de Aïn Defla, la pénurie des médicaments persiste, ce qui risque d’influer négativement sur la santé de la population. Les citoyens s’accordent à dire qu’il est plus qu’important de diagnostiquer les causes de cette pénurie et d’y remédier pour que la distribution des médicaments reprenne son cours normal.

Madani Azzeddine