En effet, cet établissement, durant la période de garde, aux environs de 19h, manque d'effectif médical et paramédical suffisant pour assurer une garde conformément aux exigences de la pratique médicale. A ce sujet, un praticien, sous couvert de l'anonymat, nous a affirmé que cette importante infrastructure sanitaire ne dispose que d'un manipulateur de radio pour assurer une fonctionnalité de 24 heures, «c'est un non-sens, est-il concevable dans ce genre de situation, d'assurer un service plus au moins acceptable, notamment les week-ends avec un seul élément pour la radiographie ?». Lors de notre passage dans ce service, un cas urgent d'une jeune patiente touchée à la jambe suite à une chute chez elle, après avoir été examinée par un médecin, n'a pu passer une radio en l'absence du manipulateur. Notre interlocuteur nous a exhibé la poubelle bondée d'ordures faute de femme de ménage, le week-end, en nous disant «vider cette poubelle n'est pas la mission du paramédical». Des vrais soucis au quotidien qui rendent la gestion des cet établissement, notamment pendant la garde, de plus en plus difficile. Il convient de signaler que cet EPSP souffre également d'un manque de médecins et paramédicaux, ce qui oblige certains d'entre eux d'aller au-delà de leurs horaires normaux. Un vrai calvaire pour ces professionnels qui faut-il le souligner, ne ménagent aucun effort pour assurer une meilleure prise en charge des malades, en dépit du manque de matériel médical.

Par ailleurs, la population de ladite commune réclame l'ouverture d'une maternité rurale dans cet établissement pour mettre un terme aux évacuations des femmes pour accouchement vers l'établissement public hospitalier Said Medjdoub de Taher. Notons enfin que l'EPSP Chibout Mohamed est géré par un directeur intérimaire.

par Bouhali M. C.