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La Tribune | Algérie | 17/07/2011
En revenant sur les orientations et instructions de l’OMS notre, interlocuteur dira que «s’agissant du respect des normes, il n’y a pas photo. Nous dépassons de très loin les normes en question et le plus grave et que l’on ne peut même pas évoquer une prévention qui aiderait à mieux prévenir dans le meilleur des cas ou au pire stabiliser la situation».Le jeune résident ne dispose pas de chiffres précis ou de statistiques, il ne s’en émeut pas «dans la mesure où ces infections ne sont plus l’exception mais la règle dans tous les services compte tenu de la grande anarchie qui règne au moment des déplacements pour une raison ou une autre des patients. Bien entendu, le foyer le plus infecté reste le service de réanimation et forcément celui infectieux où la manipulation des malades est importante». Bébés, personnes âgées, malades chroniques, immunodéprimés constituent la plus grande catégorie des malades exposés, vulnérables et porteurs des germes infectants et donc multipliant la menace. Une menace contre laquelle n’existe aucune velléité de contrariété, voire volonté officielle de donner le change en faisant afficher par les organes concernés du secteur une prise de conscience, aussi factice soit-elle, une disponibilité, une écoute des pouvoirs publics.
A cette situation apocalyptique qui ne souffre en réalité d’aucune exagération même si les satisfecit auto-attribués par le ministère de tutelle à son action, ses programmes, sa politique martèlent le contraire, il y a lieu d’ajouter l’absence de produits essentiels notamment les antibiotiques et plus particulièrement ceux permettant d’arrêter la progression des germes d’une manière radicale compte tenu de la résistance phénoménale de certaines infections.«Or, nous travaillons comme dans un hôpital de campagne qui se trouve malgré lui en plein centre des hostilités. Autrement dit, avec des moyens de fortune. Il n’existe pas d’antibiotiques et il est exigé des familles de patients de faire preuve de débrouille pour nous aider à en disposer.» Notre interlocuteur de nous mettre en relation avec un Constantinois qui a subi, pour des raisons ’indisponibilité de catgut dans les milieux sanitaires où il réside, une intervention chirurgicale à hauteur du rein mais dans un établissement relevant d’une autre wilaya. L’infection nosocomiale assez complexe qui en a résulté a fait qu’il se fasse soigner dans sa ville. Celui-ci nous expliquera que «selon les analyses, mon organisme résisterait à 14 antibiotiques. Celui qui est réputé mettre fin à mon calvaire n’est pas disponible en pharmacie pour la simple raison que c’est un produit hospitalier. Or, il ne l’est pas également au niveau des structures hospitalières. Alors, comme vous pouvez le constater, je fais des accès de fièvre répétées, mon appareil génital me fait mal et mes mictions sont constituées de liquide purulent».Nous passerons sur les témoignages de nombreux autres patients dont la détresse est, chaque jour, plus grande. Les infections nosocomiales sont là et bien là. Nous obtiendrons d’une manière quelque peu détournée des statistiques réalisées d’une manière sans doute arbitraire mais qui n’en restent pas moins proches de la réalité : 27%. Or, les normes mondiales notamment celles de l’OMS se situent au dessous de 5% et à 1% dans les pays nordiques.
A. Lemili
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