Les raisons d’une telle décision, au demeurant grave et impromptue, restent inconnues pour le moment. Plus grave encore, cette décision a été prise en catimini sans aucune explication ni justification de cette mutation, à en croire les mêmes sources. Du coup, les malades soignés par ces cancérologues sont plongés dans le désarroi total et ne savent plus vers quel spécialiste s’adresser pour alléger leurs souffrances.

Ils se sentent abandonnés à leur triste sort après avoir commencé à espérer, croyant à un début de prise en charge au niveau local. Les praticiens en question ont également laissé derrière eux des quantités importantes de médicaments commandés pour le compte de leur service. Il faut savoir que ces derniers avaient été affectés à Chlef en prévision de l’ouverture d’un service d’oncologie au niveau du nouvel hôpital de 240 lits. En attendant l’ouverture de cet établissement, ils ont constitué un réseau de soins reposant sur trois structures publiques, en l’occurrence la polyclinique de Chorfa pour les consultations, l’hôpital de la même localité pour l’achat et la fourniture des médicaments nécessaires et celui de Sobha pour l’admission et le suivi médical des malades sur place.

Ceux, nécessitant des séances de chimiothérapie et de radiothérapie, étaient orientés directement vers les centres anti cancer de Blida et d’Alger. Mais au moment où les choses commençaient à s’améliorer, le ministère de la Santé en a décidé autrement sans aucune explication. Les cancéreux de la région sous encore sous le choc et lancent un appel pressant aux élus de l’APN pour interpeller le Gouvernement sur le sujet.

Ahmed Yechkour