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El Watan | Algérie | 04/06/2011
Une seconde sans gynécologue, c’est un siècle cauchemardesque pour plus d’une parturiente. «Lors des grossesses à risques, des complications maternelles ou fœtales où la surveillance spécialisée est plus que nécessaire, les femmes enceintes vivent un cauchemar que les sages-femmes, à elles seules, ne peuvent en minimiser les coséquences», dira un médecin. Seuls, les médecins généralistes comblent un tant soit peu le déficit enregistré en matière de spécialistes.
Les sages-femmes qui travaillent dans des conditions très difficiles, luttent, tant bien que mal, à longueur d’année pour sauver des vies humaines. «Par crainte d’être traînées en justice, les sages-femmes qui se transformaient malgré elles en gynécologues, ne courent plus le risque, depuis quelque temps, de prendre en charge les cas délicats», dira une sage-femme. «Le caractère d’urgence ne réside pas dans les salles de soin, mais dans la carence en spécialistes», ajoute notre interlocutrice. A partir de là, si les malades ne trouvent pas de place dans le service de gynécologie obstétrique à Sétif ou à Constantine, elles seront obligées de s’orienter vers une quelconque clinique privée. Mais à quel prix ? Les responsables à tous les niveaux ayant promis de régler ce problème qui perdure depuis de longues années, n’ont malheureusement pas tenu leurs engagements.
Ce problème d’absence de gynécologues est un véritable casse-tête pour la direction de l’établissement Belhoucine Rachid, qui depuis quelque temps offre de meilleures prestations grâce à l’engouement du personnel administratif, médical et paramédical. Les Bordjiens savent que le problème des gynécologues est un problème national et lui trouver une solution relève du ressort des responsables au niveau du ministère de la Santé.
Notons que le wali s’est engagé à mettre à la disposition des spécialistes des logements équipés et d’autres avantages dès leur arrivée dans la wilaya. Mais, aucun gynécologue ne s’est présenté pour l’instant, et c’est l’angoisse chez les futurs parents. Rappelons que l’EHS reçoit les malades de toute la région de la wilaya, soit 34 communes, et la demande est de plus en plus forte.
A. B.
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