En revanche, une seule journée consacrée à la chirurgie dentaire a été organisée en 2010 par l’établissement public de santé de proximité de Aïn Lechiekh.Pour rappel, cette rencontre avait pour thème la prise en charge de la douleur par le dentiste. D’aucuns parmi les nombreux dentistes de la wilaya où l’on compte une soixantaine d’odontologistes avaient souhaité la multiplication de tels rendez-vous afin d’actualiser leurs connaissances, s’agissant notamment des antalgiques à utiliser pour calmer la douleur.

Quant au Pr Toufik M’hamedsadji, président de la Société algérienne de pathologie et chirurgie buccale, il fera savoir dans son exposé que «le combat contre la douleur est une nécessité technique incontournable et une obligation déontologique». Mais sur le terrain, on s’aperçoit que des praticiens ayant à leur actif des années d’expérience se renferment de plus en plus sur eux-mêmes, refusant de s’ouvrir sur les progrès de la science ou ne pouvant le faire en l’absence d’une association de chirurgiens-dentistes ou d’un mouvement associatif proche de ce corps.

Du coup, c’est le patient qui en pâtit, la qualité des soins proposés laissant beaucoup à désirer, estiment des intervenants.
Aussi, en raison d’actes médicaux ratés au niveau de certains cabinets dentaires, des clients atterrissent souvent dans les pavillons des urgences en proie à des douleurs dentaires insupportables.Dans ce sillage, un médecin rencontré dans une structure privée à Khemis Miliana témoigne :«On reçoit beaucoup de cas de personnes présentant des visages défigurés par des abcès.
Pour les soulager, une injection et un gel posé sur la dent douloureuse au prix de 800 DA.» Les dentistes aux gestes «indélicats» ne seront pas inquiétés outre mesure par leurs victimes contrairement à leurs confrères pratiquant d’autres spécialités, lesquels font parfois l’objet de poursuites judiciaires.

D’aucuns affirment que cette activité est confrontée à de nombreuses difficultés, ce qui influe négativement sur la qualité des prestations.
Davantage de contrôle de la part des services de la direction de la santé ainsi que la poursuite des plans de formation destinés à cette catégorie pourraient améliorer la relation avec le client et éviter à ce dernier de se déplacer ailleurs pour ses soins dentaires.

Aziza L.