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Horizons | Algérie | 22/05/2011
La gériatrie et la cancérologie ainsi que les soins palliatifs et la prise en charge du handicap ne sont pas enseignées en tant que modules individualisés. Pour ce qui est des sciences non médicales (sociologie, anthropologie, psychologie, économie), elles sont pratiquement absentes du cursus. Au terme donc de ce cursus de 7 ans, le médecin généraliste fraîchement sorti des facultés de médecine entame sa carrière professionnelle dans un métier très loin de la médecine hospitalière qu’il a apprise. On peut se poser la question :
Nos facultés de médecine forment-elles des médecins aptes à accompagner les populations à atteindre un meilleur état de santé, capables de répondre au construit sociétal que se font les populations de leur santé ?
Force est de constater que le fonctionnement du système de santé algérien est caractérisé par une absence d’efficacité, aggravé par des orientations fortement curatives, au dépend des stratégies de prévention et des soins de base, qu’il existe un décalage entre les besoins en soins ressenti et/ou exprimés par la population et l’offre de soins d’où une crise de confiance de la population qui se répercute sur la relation médecin-malade qui est très souvent conflictuelle au niveau des structures publiques de santé.
Pour cela elle devrait être élevée au rang de spécialité comme les autres spécialités d’organes, après le 2e cycle clinique en transformant l’actuelle année d’internat en 2 années de résidanat de médecine générale, résidanat dont les terrains de stage seraient les cabinets médicaux de médecine générale tant dans les structures publiques que privées (homologuées). Cette orientation vers la spécialisation en médecine générale se fait jour dans la plupart des facultés de médecine dans le monde et plus près de nous en Tunisie où après un cursus de 6 années, l’étudiant en médecine tunisien qui opte pour la médecine générale effectue 2 années de spécialité (3e cycle) dans cette spécialité. Le médecin généraliste algérien restera t-il celui qui ne s'est pas spécialisé, celui qui n'a pas réussi le concours de résidanat ? La réponse est évidemment NON.
Une réflexion conjointe entre les ministères de tutelle (enseignement supérieur et santé) mais également omnipraticiens, devrait s’établir en vue de définir le profil de poste du médecin généraliste apte à répondre aux besoins de santé de la population et surtout instituer une formation spécifique en médecine générale.
Lamia B.
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