L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) signale que trois produits pharmaceutiques sur dix en Afrique, en Asie et en Amérique latine sont contrefaits.

En outre, jusqu'à 60% des médicaments contre les infections dans certaines régions d'Asie ou d'Afrique contiennent des agents actifs au-delà des limites acceptées.

"Les médicaments frauduleux offrent aux groupes criminels organisés un fort rendement avec des risques relativement faibles, au détriment de la santé de personnes qui ne se doutent de rien", a noté le directeur de l'ONUDC, Youri Fedotov.

Toutefois, le phénomène ne se limite pas aux pays en développement, a rappelé l'ONUDC.
Ainsi, même si les cas avérés de médicaments contrefaits sont moins importants dans les pays développés, les douanes européennes ont recensé, en 2008, plus de 3.200 tentatives d'importation de faux médicaments, représentant près de 9 millions d'articles.

Outre l'impact direct sur la santé des malades, les médicaments contrefaits engendrent également le risque de développer des résistances microbiennes, souligne l'ONUDC.
Selon des experts médicaux, "chaque patient mal traité devient un vecteur à travers lequel des “supermicrobes” peuvent se développer, devenant une menace globale à la santé publique", relève encore l'Organisation.