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La Tribune | Algérie | 15/05/2011
La femme y est la plus exposée», développera le chef de service. Pour minimiser le risque chez cette frange, il préconise une batterie de mesures préventives contre l’obésité par-dessus tout. Cela se traduit par le contrôle de la contraception et éviter la sédentarité. «Une mauvaise prescription favorise la HTA. Mais avec un suivi rigoureux sa présence sera moins sévère quant aux complications qui pourraient être générées. Avec ces modérations la prise en charge est assurée à 50% avant même d’entamer le traitement.» S’agissant des chiffres dont disposent les services compétents en matière de fréquence, «les données sont contradictoires. Cependant, des statistiques officielles font état de 30-35% de la population adulte qui en souffre». Si à plus de 95% la cause de l’hypertension artérielle est inconnue, il est des terrains favorisants à éviter sans relâche. A savoir surveiller son mode de vie hygiéno-diététique et faire de l’exercice sportif. Une première thérapeutique qui épargne aux malades une éventuelle grimpée de degrés dans le tensiomètre. Soit l’orientation primaire émise par les spécialistes qui insistent beaucoup plus sur cet aspect de prendre soin de soi-même avant de songer à une médication. A cet effet Dr Ouchtati mettra l’accent sur une bonne alimentation équilibrée car, selon lui, si elle reste non conforme elle prédispose le jeune adulte à devenir hypertendu. «Des fast-foods lieu de prédilection des jeunes échappent au contrôle de la qualité de la nutrition (matière grasse, sucre, sel…).
En plus la population est sédentaire, cela est assez répandu dans notre style de vie, et la femme en est l’exemple éloquent. Ce qui explique la fréquence de la maladie plus perceptible chez la gent féminine», a-t-il souligné. Et d’ajouter : «L’obésité et le stress permanent qui rongent la société s’ajoutent à l’ensemble des facteurs généraux cités.» D’où une première alerte formulée par le chef de service. Il s’agit de prime abord d’une prise en charge «communautaire organisée». A commencer par un dépistage simplifié qui s’effectue au niveau des établissements de santé de proximité. Toutefois, les personnes qui en sont atteintes, notamment les jeunes adultes, restent «inactifs» vis-à-vis de la première prise en charge. «Ils n’acceptent pas leur maladie croyant qu’elle sévit en majeure partie chez les sujets ‘‘vieux’’.
Par ce refus ils compliquent leur mal en favorisant l’apparition de multiples pathologies», explique M. Ouchtati, insistant sur une donne particulière : «L’acceptation du fait qu’on soit affecté est un élément indispensable pour une meilleure prise en charge. La HTA n’est pas une affection isolée, elle s’associe au risque cardiovasculaire. Ainsi le souci majeur est de réduire ses complications. L’ancien dogme n’a plus de signification comme l’évaluation factorielle. Dans ce cas on dispose d’une vision parcellaire vouée à l’échec dans la prise en charge.» Sur un autre chapitre le médecin interpelle le système de santé algérien et les sociétés savantes qui doivent «éditer des publications, s’engager dans des vulgarisations et surtout des orientations pour les praticiens de proximités».
A ce propos il certifiera que la HTA reste du ressort du médecin généraliste de proximité qui doit être qualifié et bénéficier d’une formation spécifique. «A l’état actuel il est livré au marketing des firmes pharmaceutiques qui influencent sa décision thérapeutique», déplore le docteur Ouchtati, mettant en exergue la conformité de dépistage dans la prise de la tension artérielle qui devra répondre à des données fiables. Cela sera possible avec des appareils de mesure homologués. Ce qui n’est pas le cas. Cette mauvaise appréciation induit en erreur les malades qui doivent faire un bilan tous les trois mois. «L’automesure à l’aide de faux tensiomètres pourrait dépister le patient et son médecin traitant.
C’est pourquoi nous insistons sur une bonne éducation des patients hypertendus auxquels il faudrait prendre une bonne mesure de la pression artérielle. Un procédé qui devrait être conforté également par le travail accru des associations», a ajouté notre interlocuteur. Evoquant la prise en charge médicale en Algérie si lourde qu’elle soit M. Ouchtati l’évalue vaine dans la mesure où les malades font fi de leur régime dispensé par leur médecin.Au même chapitre, il exclut la médicalisation absolue en présence d’une partie notamment du stress qui «peut être jugulée sans médicament mais en méthode de relaxation». En somme la HTA ne se limite pas à la prise en charge médicamenteuse. L’hygiéno-diététique est une molécule gagnante pour réduire d’éventuelles complications.
Nasser Hannachi
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