Sans compter que cette pathologie est en nette augmentation dans notre pays. Les chiffres avancés par l’Association d’aide aux hypertendus parlent de 9 millions de personnes touchées par l’hypertension recensées en Algérie, mais nombreux sont ceux qui vivent avec cette pathologie sans en éprouver les symptômes (maux de tête, bourdonnements des oreilles, fatigue, saignement de nez, vertige, problèmes de vue…). C’est en effet une maladie silencieuse qui peut être à l’origine de nombreuses maladies telles que les maladies cardiovasculaires et le diabète si elle n’est pas décelée et n’est pas prise en charge à temps. Il faut savoir qu’en plus des causes liées à notre mode de vie et à ce mal des temps modernes qu’est le stress, il existe une prédisposition qui peut être favorisée par le caractère héréditaire de cette maladie. Il a été démontré que le patrimoine génétique joue un rôle dans la survenance de l’hypertension artérielle, notamment au contact des facteurs aggravants que sont les nouvelles habitudes alimentaires et la malbouffe qui en découle, la sédentarité et la pression quotidienne, celle-ci multipliant le risque.

Classée en tête des maladies chroniques, l’hypertension artérielle occupe la troisième position après la malnutrition et le tabagisme, de par sa gravité et de l’accroissement du taux de morbidité, sachant que 30% des cas d’hypertension sont mortels. Pour en limiter les effets, les médecins préconisent de favoriser une alimentation saine, de diminuer le sel et de pratiquer une activité physique. Il faut relever l’initiative de l’Association d’aide aux hypertendus de la wilaya d’Alger qui a interpellé les boulangers pour une diminution de sel dans le pain, d’autant plus que rares sont les consommateurs qui optent pour le pain sans sel. Il est en tout cas malheureux de constater que notre pays manque de programme de prévention et de lutte contre les facteurs de risque de l’hypertension artérielle, des facteurs qui exposent de plus en plus de personnes, notamment parmi les jeunes dont le mode de vie est de plus en plus discutable.

Par Rachida Merkouche