Ajoutant que des campagnes nationales massives de vaccination ont touché les 48 wilayas avec un taux de couverture vaccinal (jeunes et enfants) de 95%. Parallèlement, il a souligné l’importance de ces actions visant à réduire la mortalité accidentelle de cette maladie. Il a affirmé la volonté de l’Algérie de mettre en place tous les moyens de prise en charge de ces enfants. En signalant qu’actuellement, le taux d’atteinte des enfants par la poliomyélite en Algérie est de 0%. «La poliomyélite est une maladie qui touche les enfants, ces derniers doivent être protégés grâce à de constantes opérations de vaccination», a-t-il précisé. Le professeur a, dans ce sens, indiqué que parmi les principales dans le cadre de ce programme, l’investigation de tous les cas de poliomyélite avec la réalisation de prélèvements de selles. En précisant qu’il existe d’autres paralysies non poliomyélites qui peuvent toucher l’enfant et qui doivent être déclarées à l’OMS. Intervenant autour du syndrome du Guilain Barré, le professeur a expliqué que ce syndrome est une maladie auto-immune inflammatoire du système nerveux périphérique. «Il se caractérise principalement par une faiblesse, voire une paralysie et s'accompagne souvent de troubles sensitifs», a-t-il précisé.

Affirmant que l’incidence du syndrome Guilain Barré varie entre 2 à 6 cas par an pour 100.000 habitants. Il a, notamment indiqué que le syndrome se manifeste de manière sporadique. Il est imprévisible et peut survenir à tout âge, indépendamment du sexe. Lors de son intervention sur la maladie d’Alzheimer, le Pr M. Abada-Bendib a fait remarquer que cette maladie est en hausse en Algérie, caractérisée par la perte progressive et irréversible des fonctions mentales, notamment la mémoire. Elle a, notamment mis en exergue les principaux facteurs. «Parmi ces causes figurent l’hypertension artérielle, les facteurs de risque vasculaire et le diabète», a-t-elle souligné.

L’obésité touche 30,1% des femmes et 9,1% des hommes en Algérie Durant ce forum, 1 000 omnipraticiens ont suivi avec attention 5 conférences, 46 communications thématiques et 10 ateliers de formation pratique. Intervenant sur l’obésité chez l’adulte de 35 à 70 ans, le Dr M. Atek, spécialiste en endocrinologie a indiqué qu’environ 30,1 % des femmes et 9,1 % des hommes, en Algérie, souffrent de problèmes liés à l’obésité. En précisant que l’obésité reste toujours un problème actuel de notre société. L’interlocuteur a précisé, dans ce sens, que la prévalence de l’obésité totale en Algérie est de 21,24%, elle touche beaucoup plus les femmes que les hommes.

En précisant que la prévalence du surpoids des personnes est nettement plus significative en milieu urbain qu’en milieu rural (58, 92%) et elle augmente avec l’élévation du niveau socioéconomique d’un pays. Il a, notamment souligné que cette maladie représente dans les année à venir un véritable problème de santé publique. «Des mesures préventives doivent être prises en compte basées sur l’information de la population sur les effets néfastes de l’obésité sur la santé et l’efficacité d’une alimentation équilibrée et moins riche en calories associée à une activité physique régulière», a-t-il préconisé. «La carence en iode est la principale cause du retard mental et augmente la sensibilité aux radiations nucléaires» Intervenant autour des troubles liés à la carence iodée, le Pr Fodil a souligné que ces troubles dus à la carence en iode entraînent des affections endémiques très sévères liées à un apport alimentaire insuffisant en iode à l’organisme, au nombre desquelles figure le goitre. La spécialiste a rappelé, dans ce sens que la carence de cette substance indispensable à l’organisme produit des effets néfastes irréversibles. «Ces carences en iode provoquent par conséquent, des lésions cérébrales et l’arriération mentale comme elles diminuent la faculté intellectuelle de l’individu», a-t-elle encore fait savoir.

Abordant les principales affections de la glande tyroïde et ses dysfonctionnements, l’oratrice a rappelé que le goitre, qui est la principale affection de la glande tyroïde, est une affection extrêmement fréquente en Algérie. «Sachant que le nombre exact de personnes en Algérie atteintes par le goitre est méconnu», a-t-elle précisé. Tout en soulignant l’importance d’envisager une stratégie de lutte contre le goitre à l’échelle nationale basée sur des enquêtes de grande envergure touchant la population souffrant de goitre. Il est à noter que le 7e forum national de l’omnipraticien, qui s’est tenu deux jours à Alger, a vu la participation de 1 000 personnes et d’éminents professeurs algériens et étrangers. Organisé sous le haut patronage du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et le fascicule de la santé, il a permis de débattre de thèmes de santé d’actualité, notamment la psychiatrie, la dépression nerveuse, la vaccination contre le cancer du col de l’utérus, le traitement hormonal substitutif de la ménopause et ses controverses, l’asthme et le sevrage tabagique. Cette manifestation scientifique a été marquée, également, par l’organisation des 10 ateliers de formation pratique sur différents thèmes : la nébulisation en pneumologie, la douleur neuropathique, le pied du patient diabétique de type 2, l’auto-surveillance glycémique, l’hypertrophie bénigne de la prostate et l’initiation à la consultation antitabac. A cet effet, plusieurs invités ont pris part à cette manifestation scientifique, une occasion pour réfléchir et débattre de sujets d’actualité touchant à la réalité de la santé en Algérie.

Mehdi Isikioune