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Revue de presse

Le Pr Abderrahmane Belaïd à propos de la dépression nerveuse : «Le psychiatre doit jouer un rôle de prévention»

La Tribune | Algérie | 10/04/2011

La dépression nerveuse demeure chez nous un mal sous-estimé et n’est donc pas bien prise en charge. Pourtant, c’est une maladie qui ne doit jamais être prise à la légère. Non traitée, elle peut s’aggraver et entraîner le suicide. Le professeur en psychiatrie, Abderrahmane Belaïd, de l’hôpital psychiatrique de Chéraga Mahfoud-Boucebci, est bien placé pour parler de cette pathologie et sensibiliser les patients et leur entourage aux risques qu’il y a à négliger sa prise en charge. Selon lui, «il y a une prise de conscience chez les Algériens du danger que représente cette maladie et de la nécessité d’atténuer leurs souffrances en consultant un thérapeute». Le professeur Belaïd insiste sur le rôle d’une psychothérapie, précisant que, dans «les pays du Nord, la consultation du psychiatre ou du psychologue est devenue un outil de prévention beaucoup plus qu’un outil de thérapie».

Le stress, un élément qui prédispose à la dépression
Le professeur Belaïd indique que le stress est un élément qui prédispose à la dépression. «Le stress est une réaction naturelle de notre organisme, mais, s’il est mal géré il conduit à la dépression», explique-t-il.Les spécialistes estiment qu’environ une personne sur cinq connaîtra au moins un épisode dépressif dans sa vie sous la pression du stress. Quant au stress au travail, ses conséquences sur la santé sont redoutables. De récentes études révèlent que le stress au travail précipiterait la survenue de troubles psychiques chez des individus auparavant en bonne santé. «Les Algériens ne savent pas gérer leur stress», souligne le professeur Belaïd, «ils n’accordent pas assez de temps à leur bien-être, aux loisirs et n’améliorent pas leurs relations intra- familiales». «Or le fait d’être stressé en permanence sans ‘‘décompresser’’ et ‘‘se détendre’’ entraîne des syndromes dépressifs», avertit-il, ajoutant que «l’accumulation de stress provoque des crises d’angoisse, des insomnies et une grande irritabilité, ce qui entraîne une perte de confiance en soi et des relations de plus en plus difficiles avec ses proches et son entourage».«Certains signaux d’alerte peuvent renseigner sur un éventuel état dépressif. Le manque de concentration, l’inattention, des troubles du sommeil, des difficultés de mémorisation… sont autant de symptômes révélateurs à ne pas négliger», dit-il.

Dépression et suicide par immolation
Le risque majeur de la dépression est le suicide, en particulier quand celle-ci n’a pas été détectée et prise en charge à temps. Les idées de suicide sont fréquentes dans la dépression. Mais les personnes suicidaires ne veulent pas nécessairement mourir. Elles souhaitent plutôt mettre fin à une souffrance devenue insupportable, attirer l’attention sur leur cas désespéré et leur détresse extrême. Les tentatives de suicide sont aussi perçues comme un appel au secours. C’est le cas des suicides par immolation qui ont été au cœur de l’actualité. En plus des facteurs psychologiques, sociaux et biologiques, le poids des problèmes quotidiens (chômage, solitude…) augmente le risque de dépression chez les jeunes, notamment ces dernières années. Le manque d’activité sociale et de centres d’écoute est pointé du doigt par notre interlocuteur. «Il est nécessaire de créer des centres d’écoute dans les lieux fréquentés par les jeunes», a-t-il préconisé, déplorant l’absence d’espaces destinée à la jeunesse : «Il se trouve que, dans notre pays, les lieux pour jeunes sont réduits, voire absents.» Evoquant la place que doivent avoir les activités de loisirs dans la vie de chacun de nous, pour prévenir le stress et éviter la dépression, il affirme qu’«il est primordial de consacrer, au cours de la semaine, une partie de son temps à ce qu’on aime faire, aux activités sportives». Le fait de parler, communiquer au sein de la famille, ou même parfois un simple entretien avec un thérapeute suffit à soulager la peine et échapper à la dépression. Le recours au thérapeute est donc capital pour éviter de sombrer dans une dépression sévère, d’où le rôle d’une psychothérapie et d’une prise en charge thérapeutique.La majorité des formes de dépression peuvent être soignées sans avoir besoin d’aller à l’hôpital. Toutefois, l’hospitalisation peut s’avérer nécessaire en cas de dépression sévère, de traitement complexe nécessitant un suivi médical particulier ou lorsque le patient est en danger à cause du risque de suicide notamment. C’est au médecin traitant de déterminer si le malade doit être hospitalisé ou non. Cependant, l’insuffisance des infrastructures psychiatriques est particulièrement décriée dans notre pays. Résultat : les personnes atteintes de dépression sont souvent livrées à elles-mêmes. Actuellement, seuls deux hôpitaux psychiatriques existent à Alger, l’hôpital de Chéraga (il couvre la population d’Alger-Ouest) et Drid-Hocine (population d’Alger-Est). Dirigé par M. Farès, «l’établissement hospitalier spécialisé (EHS) de Chéraga qui dispose d’une capacité de 140 lits et d’une superficie de 7 hectares accueille des malades atteints de schizophrénie, d’épisodes dépressifs, de troubles affectifs bipolaires, de troubles de la personnalité, de troubles anxieux, d’épisodes maniaques». «L’hôpital compte un effectif de 398 employés, dont 13 médecins spécialistes, 10 psychologues, 10 autres médecins hospitalo-universitaires et 10 médecins résidents», indique M. Karim Zid, directeur du personnel. Un programme d’activités pour «la réhabilitation» des malades et leur intégration sociale a été mis en place.

Stress et dépression : les signaux d’alerte

  • Etat général de fatigue, sensation de fatigue extrême, plus importante le matin que le soir.
  • Humeur maussade.
  • Tristesse, pessimisme.
  • Perte de toute motivation, désintérêt généralisé.
  • Changements brusques d’humeur, crises de larmes soudaines.
  • Troubles du sommeil : insomnie du petit matin ou au contraire hypersomnie (augmentation de la durée du sommeil habituelle ou/et endormissement dans la journée.
  • Amnésie, difficultés de concentration.
  • Indécision, difficultés de mémorisation.
  • Inquiétude, angoisse, panique.
  • Perturbation de l’appétit : anorexie ou boulimie.
  • Maux de tête, baisse de la libido, disparition des sensations de plaisir.
  • Impression d’être accablé, perte du sens de l’humour.
  • Dévalorisation de soi : sentiment d’inutilité, de culpabilité.

Conseils pour se maintenir en bonne santé mentale

Les activités de loisirs protègent contre la dépression. Selon les spécialistes, il est important de maintenir une bonne hygiène de vie, comme bien manger et faire du sport. Un régime équilibré permet de garder le moral (magnésium, fer…). Il est également conseillé de dormir suffisamment, de faire de l’exercice, le sport étant un excellent anti-stress. Profiter des relations positives avec les membres de sa famille, avec les amis, son entourage. Se lancer dans des activités de loisirs qui nous plaisent et trouver du temps pour s’y adonner est également essentiel pour lutter contre la dépression. Il est important aussi de se créer des occasions de rire, d’échange, de détente, autant de remèdes pour nous permettre de reprendre progressivement goût à la vie.

Par Amel Bouakba

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