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Revue de presse

Médicaments : les faux encouragements de la politique du générique

El Watan | Algérie | 27/03/2011

Le ministère de la Santé compte lancer une campagne nationale pour encourager le médicament générique. Une action louable qui n’est pas la première du genre. Mais une question s’impose : est-ce que tous les mécanismes permettant l’accès à ce médicament sont aujourd’hui mis en place en Algérie ? De l’avis de certains experts et observateurs, c’est tout le contraire qui se produit depuis quelques années. Bien que les pouvoirs publics aient exigé des réformes pour justement encourager le médicament générique. Des mesures adoptées à chaque arrivée d’un nouveau ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière retardent l’essor de cette politique pourtant appliquée à travers le monde.

Les entraves sont nombreuses. Du point de vue réglementaire, les choses ne sont pas du tout en faveur de cette politique. Djamel Ould Abbès, l’actuel ministre de la Santé, n’arrête pas «d’innover». Il décide, dès son installation, d’arrêter les enregistrements des produits finis «pour permettre à la direction de la Pharmacie de procéder au ‘’toilettage’’ de de la nomenclature». Neuf mois plus tard, la même nomenclature est en vigueur et des ruptures de stocks de médicaments ne cesse d’augmenter.

Cette décision comporte un impact négatif en termes d’accès à l’innovation, nous explique-t-on. Comme elle occasionne aussi d’énormes dépenses aux hôpitaux qui sont dans l’obligation d’importer des médicaments sous autorisation temporaire d’utilisation (ATU), soumis à la TVA. Ce qui n’est pas le cas pour les produits enregistrés. Le refus d’enregistrer certains médicaments génériques n’est, en fait, qu’un moyen de favoriser l’importation du princeps étant seul enregistré qui se trouve en situation de monopole et donc d’imposition de ses prix à l’Algérie. Où est, dans ce cas-là, la volonté de réduire la facture à l’importation, un des objectifs majeurs du gouvernement, lorsque des laboratoires se voient refuser l’enregistrement de certains produits dont les prix ont été revus à la baisse allant de 30 à 40% de leur prix initial et dont le générique n’existe pas encore ?

Les mesures sont tellement coercitives que les laboratoires exportateurs se retrouvent, depuis quelques mois, dans l’impossibilité de déposer, auprès du ministère de la Santé, des variations concernant leurs produits déjà enregistrés (changement de titulaire d’AMM, changement de site de fabrication, indication supplémentaire….). Ce qui provoque une situation de non-conformité au cas où ils exporteraient leurs produits, en raison de l’absence de mise à jour du dossier d’enregistrement. Ces produits se trouvent en rupture de stock sur le marché.
L’exemple de la Colchicine, pour le traitement de la goutte et de certaines maladies immunitaires, est édifiant. Des laboratoires conditionneurs, qui sont en cours de réception de leurs équipements ou même en cours de validation de leurs transferts à la production, ont été privés de leurs programmes d’importation du vrac.

Ces laboratoires ayant engagé de gros investissements se voient aujourd’hui privés de chiffre d’affaires afin de rembourser leurs dettes, certains ont même mis au chômage technique leur personnel en raison de rupture de stock du vrac. Ils se retrouvent dans des difficultés financières, à l’instar des adhérents de l’Association des producteurs en pharmacie qui sont en nombre de vingt-quatre et qui sont sur le point de mettre la clé sous le paillasson. (voir encadré).

Plus d’une vingtaine de conditionneurs au chômage :

Plus d’une vingtaine de conditionneurs, en cours de transfert à la production, sont aujourd’hui en chômage technique. Les employés sont remerciés et les unités de conditionnement fermées. Ils sont en attente depuis trois mois d’être convoqués par le ministère de la Santé pour l’étude de leurs cas. Mais en vain.

Toutes leurs sollicitations auprès du ministère de la Santé sont restées sans écho. Des courriers, dont nous disposons des copies, ont été adressés au secrétaire général du ministère depuis le mois de janvier. Sans résultat.

La situation demeure encore sans issue. Une prolongation d’une période allant de 6 à 10 mois a été demandée pour passer à la production effective. Le ministère de la Santé n’a toujours pas tranché la question. Dans une correspondance, datée du 16 du mois en cours, un producteur a tenu à réitérer la demande au secrétaire général en lui rappelant qu’ «il avait promis à plusieurs reprises de tenir compte de l’effort d’investissement, pour finalement nous confirmer l’arrêt de notre activité.».

Dans une autre correspondance, datant du 16 février, l’Association nationale des producteurs (ANPP) en pharmacie, signale au ministère de la Santé que «les producteurs avaient été destinataires de leurs programmes ainsi que les laboratoires y compris étrangers, qui sous-traitent leur production même s’ils ne disposent pas d’unité de production», souligne l’Association, en précisant qu’elle avait pris la décision de fermer les unités en licenciant plusieurs centaines de travailleurs. L’ANPP sollicite le ministère pour lui « accorder une prolongation pour six mois pour les conditionneurs dont il est prouvé que leur usine est en voie de finition et de faire le point au mois de juillet quitte à ne pas leur accorder de programmes pour le second semestre, si aucune avancée significative n’a été constatée ». Devant le silence de la tutelle, des producteurs ont décidé de saisir le Premier ministre ainsi que le président de la République afin d’intervenir et mettre un terme à leur calvaire.

Djamila Kourta

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