Selon les données pathologiques, le taux de suicide en Algérie est de 2 sur 100.000 habitants notamment chez les hommes d’un âge avancé, et ceux qui souffrent des problèmes de la solitude, des problèmes sociaux, de l’anxiété et des troubles de la personnalité.

Ce taux de suicide baisse durant le mois du Ramadhan en raison de l’ambiance conviviale régnant au sein des familles et augmente notamment au mois de juin, période des examens, des fêtes et des congés annuels, a précisé M. Kacha.
Pour les tentatives de suicide, le professeur Kacha dira que ce phénomène dépasse de 15 fois les cas de suicide soit 34,1 sur 100000 personnes chaque année notamment chez les adolescents.

Selon le même spécialiste, "les personnes âgées et les adolescents sont les plus exposés aux dépressions et au suicide faute de soutien familial, d’écoute et de prise en charge".
"Soixante-seize pour cent des cas de suicide en Algérie sont enregistrés chez les adolescents dont les trois quarts chez les femmes et 6% chez ceux qui récidivent après une tentative", a affirmé le professeur Kacha qui cite une enquête élaborée en collaboration de collègues.

L’adolescent est "souvent fragile de personnalité et sensible face aux échecs et aux dépressions ce qui l’incite à se suicider" en utilisant différents moyens notamment les produits chimiques comme les détergents nocifs avant de recourir en dernier ressort à se couper les veines", a poursuivi M.Kacha. Selon lui, mettre fin à sa vie est "la quête d’un moyen à même de se débarrasser des souffrances quotidiennes et de se désengager de la responsabilité".

M. Kacha qui a appelé tous les praticiens, toutes spécialités confondues, à "bien écouter et prendre en charge leurs patients notamment les adolescents et les personnes âgées", a, par ailleurs, demandé aux autorités publiques "de créer des centres de proximité au profit de cette frange".