Le misoprostol a réduit la survenue de ces hémorragies de moitié pendant les trois ans de suivi en milieu rural en Inde. L’étude concernait 1.620 femmes. La moitié d’entre elles a reçu le médicament, l’autre moitié le placebo.
Le nombre de femmes qui meurent de complications pendant leur grossesse ou au moment de la naissance, dans la majorité des cas d’hémorragies du post-partum, est estimé à près de 500.000 chaque année.

Dans les pays développés, où les femmes accouchent à l’hôpital et où les urgences sont prises en charge, ces hémorragies sont rarement mortelles. Mais, en Inde, a fortiori en milieu rural, où l’étude a été conduite entre septembre 2002 et décembre 2005, environ la moitié des femmes meurent sans médecin. Les familles pauvres manquent souvent de moyens et le transport d’une femme à l’hôpital est une urgence.

On estime à 407 sur 100.000 le nombre de morts maternelles en Inde, les hémorragies du post-partum comptant pour 30% d’entre elles, selon l’étude. Aux Etats-Unis, on n’en compte plus que 10/100.000, les hémorragies du post-partum représentant 17% du total.

Alors que les femmes des pays développés disposent d’autres médicaments, plus chers, pour prévenir ces hémorragies, le misoprostol ne coûte que 0,14 dollar (0,11 euro) le comprimé et ne nécessite ni conservation au froid ni formation spéciale pour être administré.

Le médicament agit en provoquant des contractions utérines, ce qui arrête l’hémorragie.