En effet les communicants ont essayé, tour à tour, de présenter des éclairages sur certaines questions touchant directement à la profession de pharmacien d'officine qui, selon les intervenants, contribue pleinement à la concrétisation de la notion de santé publique. Dans sa communication le Dr Bouab, a abordé les différents aspects de la question de la prise en charge d'un diabétique par le praticien spécialisé et le rôle du pharmacien, sans toutefois, omettre de mettre en valeur les efforts consentis par les pouvoirs publics pour assurer une meilleure prise en charge de ce genre de maladie.

Sur sa lancée, il a estimé que cette maladie chronique prend plus d'ampleur de part le monde et en Algérie et qu'elle nécessite la mobilisation d'importants moyens financiers pour sa prise en charge. Se basant sur une étude réalisée par une spécialiste en la matière, Dr Bouab, sans trop s'étaler sur les chiffres, a estimé que la prise en charge mensuelle d'un malade diabétique oscille entre 4.000 et 4.800 DA, ce qui représente un fardeau pour la CNAS.

Par contre une source interrogée par nos soins qui a requis l'anonymat, nous a affirmé que la prise en charge mensuelle d'un diabétique coûte plus d'un million de centimes aux caisses de l'Etat, qu'une amputation est de l'ordre de 120 millions de centimes et que la wilaya de Jijel compte plus de 15.000 diabétiques. Pour sa part un membre de bureau national de syndicat national des pharmaciens d'officine a déploré la rupture des médicaments qui constitue un sérieux problème. A ce sujet, il a affirmé qu'il existe 231 médicaments en rupture dont 170 essentiels destinés aux maladies chroniques. Tirant profit de son passage dans la wilaya de Jijel, le représentant de la SNAPO n'a pas manqué de souligner certains dossiers d'actualité toujours en suspens dont entre autres, la marge bénéficiaire actuelle qui doit, selon eux, tenir compte de la nouvelle donne économique. Une revendication des pharmaciens d'officine qui refusent l'étiquette de "ramasseur d'argent" au détriment de la santé du patient et non de client.

par Bouhali M. C.