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Revue de presse

Conférence nationale sur la santé : large concertation de l’avant-projet de loi sanitaire

El Moudjahid | Algérie | 04/02/2011

Prendre soin de la santé, telle est la décision du ministre de la Santé avec un avant-projet de 500 articles ayant trait à la politique de santé, la protection générale de la santé, la formation, l'industrie pharmaceutique, la planification sanitaire, la réforme hospitalière. Placés sous le haut patronage du Président de la République, les travaux de la conférence nationale sur la politique de la santé, en l’occurrence l’avant-projet de loi sanitaire, ont été ouverts jeudi dernier au Palais des nations (Alger) sous la présidence du Dr Djamel Ould Abbès et M. Rachid Harraoubia ministres respectivement de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.

Prendre soin de la santé, telle est la décision du ministre de la Santé avec un avant-projet de 500 articles ayant trait à la politique de santé, la protection générale de la santé, la formation, l'industrie pharmaceutique, la planification sanitaire, la réforme hospitalière.

Dans son allocution d’ouverture le ministre a fait remarquer que l’actuelle politique de la santé du pays est dépassée. « Elle ne répond plus aux problèmes qui se posent actuellement au secteur », selon le Dr Djamel Ould Abbès « il est même urgent, de changer la loi en vigueur, datant de plus de 26 ans ». C’est, donc, dans cette logique que son département a initié cette conférence nationale qui est une opportunité pour l’actualisation de la politique sanitaire actuelle afin qu’elle « s’adapte au mieux aux mutations socio-économiques et culturelles que connaît la société algérienne et au développement scientifique ». Le ministre a précisé à cette occasion que les services de son département ont mis sept mois pour élaborer cet avant-projet de loi portant sur la politique de santé et de réforme hospitalière. Un avant-projet qui, précise-t-il, s'étalera sur 20 ans (2011-2030).

Pour sa part le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a mis l’accent sur la qualité de la formation pour un système de santé national, fort et harmonieux qui réponde aux attentes du citoyen, des acteurs de la santé et de la carte sanitaire nationale. Ces travaux qui ont regroupé plus d’un millier de représentants des corps médical et paramédical, de gestionnaires des établissements hospitaliers, d'administrateurs et de représentants de l'industrie pharmaceutique, et dont l’ouverture a été rehaussée par la présence du SG de l’UGTA, et des représentants de l’APN, se sont poursuivis, hier, sous forme d'ateliers. Il s’agit de huit groupes de travail qui ont été constitués lors de cette grande manifestation scientifique.

Le premier atelier prend en charge la « politique et le système de santé », qui doivent comprendre l’ensemble des choix stratégiques des secteurs public, parapublic et privé, pour améliorer l’état de santé des populations qui sont sous leur responsabilité. Il s’agira, selon les organisateurs, de déterminer le rôle et les obligations de l’Etat en matière de choix sociaux, économiques, environnementaux, financier, d’organisation de soins, de prévention et de formation, ainsi que les besoins en santé et les territoires et les champs d’intervention en vue d’une continuité et d’une cohérence dans la prise en charge.

Réduction des inégalités

Ce premier atelier se fixe comme objectifs la définition d’une composante spécifique de l’équipe qui sera chargée de la planification de la politique et du système de santé en Algérie, les lignes directrices pour la formalisation de la politique et du système de santé en vue de l’amélioration de la santé de la population, un projet de stratégie de mise en œuvre de la politique et du système de santé en Algérie, en vue de la réduction des inégalités en santé, la planification d’un système de suivi et d’évaluation de la politique de santé et le développement des axes de recherche en matière de politique et système de santé.

Le second atelier, lié à la « protection générale de la santé procédera à un état des lieux actuel avec les points forts et les points faibles sur la protection générale de la santé, l’identification des différents agrégats et éléments nécessaires à l’élaboration de la stratégie de mise en œuvre, en matière de protection générale de la santé, en vue de la préservation et de l’amélioration de la santé des populations, ainsi que la planification et la mise en œuvre du système de suivi et d’évaluation de la protection générale de la santé. Le troisième atelier prend en charge « l’organisation sanitaire et la réforme hospitalière » tout en insistant sur le problème d’inadéquation entre l’offre de soins et les besoins de santé des populations à différents niveaux de la pyramide de soins qui est une réalité dans beaucoup de localités du pays.

L’atelier se fixe comme objectifs l’identification des lignes directrices pour l’élaboration d’une organisation sanitaire en vue d’améliorer l’accès aux soins adéquats pour tous et de garantir une continuité des soins de qualité, la mise en œuvre d’un projet de stratégie ayant trait à une organisation sanitaire adaptée à la spécificité territoriale de l’Algérie, en vue de la réduction des disparités en santé, la définition du système de suivi, d’évaluation et de réévaluation de l’organisation sanitaire et de la composante spécifique de l’équipe qui sera chargée de piloter l’organisation sanitaire et la réforme hospitalière.

Le chapitre des « professions personnels de santé et formation » relève du quatrième atelier qui se penche sur la ressource humaine en santé qui est plus que jamais au centre des préoccupations des pouvoirs publics, et dont le renforcement qualitatif et quantitatif constitue un défi majeur pour la satisfaction des besoins de santé des populations. Cette planification des ressources humaines pour la santé et leur gestion est axée, selon principalement les conférenciers, sur le produit de la formation.

L’inadéquation entre les besoins du secteur de la santé en matière de ressources humaines et le produit de la formation rend problématique toute action de planification et de gestion de ces ressources humaines.

Pour répondre à toutes ces anomalies, l’atelier trace comme objectifs la définition des axes essentiels pour l’élaboration de politiques de formation dans diverses filières de santé, professionnelle, de personnels de la santé, nécessaire à l’amélioration de la performance du système de santé, la planification des mécanismes de mise en œuvre, de suivi et d’évaluation de la stratégie en matière de ressources humaines pour la santé tout en définissant les acteurs spécifiques : organes et composantes humaines (profil et compétence…) qui seront chargés de la planification des ressources humaines et la formation pour la santé.

Adéquation offre de soins/besoins sanitaires

Le cinquième atelier touchera à la « politique pharmaceutique et équipements ». Il procédera à l’analyse de la situation présente et surtout à la reformulation des propositions concrètes en vue de rendre la politique pharmaceutique plus performante. Il vise notamment la définition de la composante spécifique (profil et compétence) qui sera chargée de l’élaboration de la politique pharmaceutique nationale, l’identification des mécanismes de planification, de mise en œuvre, de suivi et d’évaluation de la politique pharmaceutique. Le sixième atelier a trait à « la planification sanitaire » qui est l’un des leviers de pilotage de toute politique sanitaire rationnelle, dont la mise en œuvre nécessite l’élaboration d’outils scientifiques adéquats et des indicateurs sanitaires d’évaluations pertinents.

Elle comprend l’ensemble des choix stratégiques en direction des secteurs publics, parapublic et privé, pour améliorer la distribution de l’offre de soins en vue de son adéquation avec les besoins sanitaires des populations, à travers des territoires géosanitaires, à l’horizon 2025. Il s’agit de déterminer les besoins en santé et les territoires géosanitaires en vue d’assurer une continuité et en faire des choix judicieux en cohérence dans la prise en charge du patient, en matière de priorités tout en tenant compte de l’équité dans l’accès aux soins et de programmer les moyens qui seront mobilisés par la collectivité.

Le septième atelier dont le ministre accorde un intérêt particulier, traitera « la santé dans le Sud et les régions spécifiques ». Car les indicateurs de la santé ont montré de façon constante que les habitants des collectivités démunies et éloignées, et en particulier ceux des collectivités du Sud, n’ont pas une aussi bonne santé que le reste de la population. Il semble également que la santé d’une collectivité soit inversement liée à son éloignement. Parmi les objectifs fixés par l’atelier, on cite la nécessité de procéder à un état des lieux et de ressortir les contraintes rencontrées dans la prise en charge de la santé dans le Sud, l’élaboration d’un projet de stratégie de la prise en charge de la santé dans ces régions, et la planification d’un système de suivi et d’évaluation de cette opération.
Le dernier atelier s’est étalé sur la question « d’éthique et de déontologie » en insistant sur le respect de la dignité humaine et des droits des patients qui sont des principes fondamentaux du système. Il en est ainsi entre autres, du consentement libre et éclairé lors de tout acte médical, et également du droit à recevoir les soins les plus appropriés et de bénéficier des thérapeutiques efficaces, assurant la sécurité du patient.

Un programme de santé Spécial Sud sera mis en œuvre

M. Djamel Ould Abbès, a souligné la nécessité de mettre en œuvre un programme de santé consacré aux régions du sud du pays.
Ce programme "doit garantir l'accès aux soins à tous les citoyens" de ces régions très éloignées les unes des autres, a affirmé M. Ould Abbès à l'ouverture de la Conférence nationale sur la politique de la santé et de la réforme hospitalière.
Il a relevé aussi des "raisons géostratégiques" motivant la mise en œuvre de ce programme consacré à cette "région vitale pour l'Algérie".
"Notre rôle est de contribuer à la sécurité et la stabilité de la région sud en mettant en œuvre un véritable programme Santé Sud", a indiqué ministre, ajoutant que ce programme sera le thème d'un atelier qui sera organisé lors de la conférence.

Acquisition de trois appareils sophistiqués pour le contrôle de la qualité des médicaments
M. Djamel Ould Abbès a annoncé l'acquisition de trois appareils sophistiqués pour le contrôle de la qualité des médicaments importés par l'Algérie.

L'Etat "œuvre à assurer tous les moyens à même de préserver la santé du citoyen", a précisé M. Ould Abbès dans son intervention sur l'évaluation du secteur à l'occasion de la conférence nationale sur la santé précisant toutefois que les différents acteurs du secteur avaient exprimé leur mécontentement des services offerts. Parmi les insuffisances enregistrées, figurent notamment "les conditions de travail, le manque d'organisation dans la chaîne de traitement, le manque d'hygiène, les pénuries enregistrées pour certains médicaments et le transfert des malades du secteur public au privé", a précisé le ministre. Concernant l'acquisition de certains équipements nécessaires, M. Ould Abbès a souligné que "3.000 appareils restent inutilisés", s'interrogeant toutefois sur "le retard" enregistré dans la réalisation de certaines infrastructures sanitaires (173). Concernant le secteur privé, le ministre a déploré que "le privé demeure concentré dans les seules grandes agglomérations".

Par ailleurs, le ministre a fait le bilan des capacités des établissements relevant de son secteur précisant que le nombre de lits dans les secteurs public et privé a dépassé "68.000". Le secteur compte "plus de 13.000 médecins spécialistes dont 6.500 exerçant dans le secteur public et 66.000 dans le privé", a souligné le ministre.

A retenir

Le nouveau projet de loi sanitaire s’étalera sur vingt ans (2011-2030). Il devra permettre au secteur de la santé « de s’adapter aux mutations socio-économiques et culturelles que connaît la société algérienne et au développement scientifique ». Soumis au débat sous forme d'ateliers, cet avant-projet comprend 500 articles ayant trait à la politique de santé, la protection générale de la santé, la formation, l'industrie pharmaceutique, la planification sanitaire, la réforme hospitalière, outre un atelier consacré à la santé et aux régions spécifiques et un autre à l'éthique et à la déontologie.

- Le secteur de la santé prévoit, l’ouverture de vingt-neuf nouvelles écoles de formation paramédicale entre 2011 et 2014. Celles-ci devront, former plus de 9.000 infirmiers et infirmières toutes spécialités confondues.

- Parmi les huit ateliers les différentes associations comptent beaucoup sur celui consacré aux différents plans nationaux de lutte contre les maladies chroniques, dont le plan national de lutte contre le cancer, les maladies cardiaques et les maladies infantiles.

- Les travaux de la conférence nationale sur la santé, qui prennent fin aujourd’hui à midi, seront sanctionnés par une conférence de presse animée par le ministre de la Santé.

Sarah Sofi

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