Actuellement, plus de 160 à 200 patients y effectuent chaque jour ce genre de traitement. Trois équipes en rotation assurent cette opération de 4 heures à 19 heures. Avec les nouvelles acquisitions, nous allons augmenter le nombre de rendez-vous», analyse le docteur Balim Mohamed Salah, responsable au sein de la structure, lequel renvoie la solution à l’ouverture d’autres points, sans quoi le problème persistera. Sur un autre plan, «le malade venu des wilayas limitrophes pour des soins en radiothérapie a besoin de son entourage. La proximité est primordiale pour ce genre de pathologie». Le cancer a observé une montée fulgurante ces dernières années, alors que les structures destinées à la radiothérapie accusent des retards de livraison, comme celles de Batna, Sétif et Annaba, qui auraient permis de faire baisser un tant soit peu la tension sur Constantine, puisque celle-ci se charge des 17 wilayas de l’est et du Sud-Est.

Cette option est confirmée par des chiffres. «Chaque année, selon des statistiques, on enregistre beaucoup de nouveaux cas de cancer à l’échelle nationale. L’Est algérien en compte les deux tiers approximativement, soit 10 000, dont 2 500 se soignent annuellement. Quand bien même on y implanterait plusieurs accélérateurs, le déficit serait toujours important. C’est dire que seule la livraison d’autres hôpitaux spécialisés pourrait absorber ce déficit», explique un spécialiste, soutenant que la problématique de la prise en charge du cancer reste propre à l’Algérie. En ce qui concerne l’aspect infrastructurel, le CHU verra, l’été prochain, l’ouverture de l’extension en réalisation depuis 2008. Elle permettra de désengorger le flux et rendra les consultations plus ou moins accessibles. A cet effet, on apprend que la future bâtisse sera dotée d’une radiothérapie de haute technologie de traitement. Une fiche technique appropriée serait proposée incessamment à la nouvelle direction qui passerait la commande.

N. H.