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Revue de presse

6 millions d’Algériens souffrent d’une maladie rénale : les représentants de la Fédération nationale des insuffisants rénaux, invités d’El Moudjahid

El Moudjahid | Algérie | 25/01/2011

La conférence-débat qui a eu lieu hier au centre de presse d’El Moudjahid sur l’insuffisance rénale a vu l’intervention de l’association de prise en charge des malades à travers le président de la Fédération des insuffisants rénaux et du porte-parole de cette institution, MM.Boukheloua Mustapha et Boukhors Mohamed. On a vu aussi la participation du Professeur Rayan Tahar, président de la Société Nephrologie, de spécialistes et de représentants du ministère du Travail et ceux de la CNAS, de M.Bouallag, président du réseau.

Augmentation régulière du nombre de malades

L’augmentation régulière du nombre de malades atteints d’insuffisance rénale chronique est très préoccupante, selon les spécialistes qui estiment que six millions d’Algériens souffrent d’une maladie rénale chronique et 1,5 million présentent une insuffisance rénale chronique.
En raison de l’allongement de l’espérance de vie, de l’augmentation de la prévalence du diabète et de l’hypertension artérielle, ainsi qu’une politique de prévention posant problème, le nombre de patients nécessitant une thérapeutique de substitution rénale atteindrait le chiffre de 20.000 dans les cinq prochaines années, selon des estimations faites par la Société algérienne de néphrologie, dyalise et transplantation.

250 unités d’hémodialyse

Les représentants de la Fédération nationale des insuffisants rénaux estiment à environ 16.000 malades captés traités par héméodialyse dans plus de 250 unités d’hémodialyse tous secteurs confondus.Environ 500 malades sont sous dialyse péritonéale, 1.000 autres ont été greffés à l’étranger ou en Algérie depuis 1986.

Les représentants de la Fédération regrettent eux aussi que la politique de prévention pose problème. Ils constatent néanmoins, comme l’a souligné le président de la Fédération, M.Boukheloua Mustapha, des acquis importants, comme la chronicité de cette pathologie aujourd’hui reconnue par l’Etat, la prise en charge totale du traitement en charge des malades démunis, non assurés sociaux, la prise en charge totale des médicaments, la prise en charge du transport sanitaire, etc.

Absence d’une politique de prévention

Dans ce qu’il reste à faire, le président de la Fédération voit l’absence d’une politique de prévention, le manque de coordination entre spécialistes, la procédure de transplantation rénale, ralentie l’insuffisance de personnel de dialyse et de maintenance des équipements, etc.
M.Boukhors Mohamed, porte-parole, a mis en avant pour sa part tous les problèmes qui touchent à l’enfant et à sa prise en charge par un néphrologue-pédiatre, qui n’existe pas encore en Algérie, dit-il, en collaboration avec le médecin de l’enfant pour dépistage ou établissement d’un diagnostic.Pour les adultes, le porte-parole de la Fédération à mis l’accent sur le suivi psychologique inexistant à l’heure actuelle, le régime alimentaire qui reste très contraignant, les restrictions en matière de déplacement, les restrictions en matière d’accès à l’emploi, l’attente d’une transplantation, pas toujours possible qui reste un sujet d’anxiété.La transplantation, note M.Boukhors, permet au malade de retrouver une vie normale, au prix d’une surveillance constante et d’un traitement médicamenteux lourd.
Il y a aussi les effets secondaires de certains médicaments, les retours en dialyse qui ne sont pas rares, les problèmes cardio-vasculaires qui concernent un transplanté sur deux.

Un plan de santé pour les quatre années à venir

Intervenant dans le débat, le Pr Rayane, a rappelé qu’en collaboration avec les professionnels de la santé, les autorités de tutelle préparent un plan pour les quatre années qui viennent, et comment évaluer l’offre de soins.

Le Pr Rayane a évoqué la qualité des traitements qui doit être prise en charge dans le cadre de ce plan, songer à la carte sanitaire de l’Algérie, la politique du médicament.L’orateur a évoqué la nécessité d’une concertation entre le ministère de la Santé et les services de la sécurité sociale, et envisager ensemble des solutions mixtes.
Il faut arriver à déterminer le nombre de centres d’hémodialyse à créer, une réflexion à entamer sur un traitement intégré.

Psychologues et pédiatres : une nécessité

Le Pr Rayane a parlé d’humanisation, c’est aussi un élément important, dit-il.Ce qui est prévu annonce-t-il c’est la mise à disposition des centres d’hémodialyses de psychologues et pédiatres pour les enfants une cinquantaine de psychologues devraient être recrutés. On compte 300 néphrologues en Algérie.
Il faut réfléchir, dit-il, à faire assumer par les centres privés, la formation de leur personnel paramédical, à travers un contrat les liant aux centres de formation de paramédicaux.

Centres de référence et centres périphériques

Sur l’organisation des soins, le Pr Rayane a évoqué de nouveau la stratégie à déployer pour organiser les soins à travers des centres de référence que l’on retrouverait au niveau des CHU et les centres périphériques qui seraient logés dans les petites agglomérations. Ils pourraient y avoir dans ces agglomérations, de petits centres de dialyse.Evoquant la greffe, le Pr Rayane la circonscrit à un problème organisationnel. Le ministère de la Santé est en train de mettre, dit-il, les moyens. L’Institut du rein, basé à Blida, devrait être opérationnel d’ici mai prochain. On a demandé à tous les patients de préparer leurs dossiers en vue d’une greffe. C’est un gros challenge pour nous, annonce le Pr Rayane.

La prévention, elle, doit démarrer, dès le jeune âge

A propos d’une interrogation de M.Bouallag, président du Réseau d’associations de malades, au sujet de la prévention, le Pr Rayane relève que c’est dès le jeune âge que celle-ci doit démarrer, c’est le devoir des praticiens, dit-il.
Il faut appuyer une politique de prévention par des campagnes de sensibilisation.L’orateur signale aussi l’importance de la médecine scolaire, les populations à risques doivent faire l’objet de contrôles réguliers (hypertendus et diabétiques), il faut démarrer le plus tôt possible.S’agissant du plan, il démarrera d’ici mai-juin, en concertation avec les milieux professionnels et le mouvement associatif.

Constitution de réseaux

Il va y avoir la constitution de réseaux professionnels et les associations de malades.Il y a lieu de préparer l’éducation thérapeutique des patients.Intervenant dans le débat, M.Boukhors en réponse à des questions des participants, sur le nombre d’enfants insuffisants rénaux, relève que ce nombre n’est pas connu.M.Boukheloua pour sa part a relevé les dysfonctionnements au niveau de la CNAS, notamment sur le remboursement des médicaments et des pratiques qui pénaliseraient plutôt les assurés sociaux.

La sécurité sociale déploie d’importants efforts

M.Bourkaïb, directeur au niveau du ministère Travail et de la Sécurité sociale, a rappelé que la sécurité sociale, déploie depuis plusieurs années des efforts pour la prise en charge des problèmes rencontrés.Le système est élargi à tous les soins, pour les malades, le médicament est gratuit.Le docteur Bourkaïb parle de protocole de soins qui prévoit le remboursement de ce que prescrit le médecin et intègre même la prévention.Beaucoup de choses sont faites en matière d’accessibilité aux soins, le transport sanitaire, etc.

Le secteur de la santé, c’est surtout le secteur public

Notre système de santé, note l’orateur, se retrouve pour l’essentiel dans le secteur public, le privé est complémentaire. La contractualisation va favoriser l’amélioration dans le fonctionnement du secteur public.La sécurité sociale est là pour sa part afin d’avancer dans le cadre des réformes.Nous travaillons en concertation avec le ministère de la Santé.Le Dr Bourkaïb a également parlé de conventions qui lieraient hôpitaux et les caisses de sécurité sociale.

Un statut pour les paramédicaux

M.Bourkaïb a soulevé le problème des paramédicaux qui exercent dans le public émargeant aussi dans le privé.Il y a, dit-il, lieu de réfléchir à cette situation pas forcément dans le sens de la sanction punitive, et trouver des formules palliatives, sachant qu’il n’y a pas de formation dans l’hémodialyse, les paramédicaux sont formés sur le tas.Au bout de la chaîne, c’est le malade qui est sanctionné.Le Dr Bourkaïb, souhaite que le privé participe à la formation de son personnel. Le Pr Rayane souhaite pour sa part voir les choses évoluer, notant qu’il va y avoir une refonte des textes et qu’il va falloir tenir compte de l’évolution de la technologie, la pathologie à travers l’ouverture de centres d’hémodialyse.Il y a une réflexion qui s’opère déjà à laquelle tout le monde doit participer en Algérie, la transplantation rénale à partir du donneur, en mort encéphalique, représente seulement 0,7% du programme national.Pour augmenter le nombre de transplantations rénales, il faudrait estiment les spécialistes renforcer la transplantation par donneur vivant, développer la transplantation rénale à partir de donneur en mort encéphalique.

Mère courage et valeur sûre

C’est une femme à l’énergie incroyable et à la volonté de réussir ce qu’elle entreprend qui était présente hier au Centre de presse d’El Moudjahid lors de la conférence-débat consacrée aux insuffisants rénaux.

Le Docteur Tazaïrt, née Chabane Baya, diplômée en génie biologique à l’université des Sciences et de la technologie, Houari Boumediène, souffre de diabète depuis son enfance.Elle est aujourd’hui clouée sur une chaise roulante par suite d’une erreur médicale, mais n’a rien perdu de sa détermination à mordre la vie à pleines dents, et à être utile.
Elle est l’auteure d’ouvrages d’une haute valeur scientifique au profit des diabétiques.Mme Tazaïrt Baya Kenza a été une sportive de haut niveau, en plongé sous marine notamment en dépit de son diabète.Elle est aussi l’auteure de plus d’une centaine de poèmes. La compétence, l’engagement de cette misère courage, ont été consacrés par e multiples lettres de reconnaissance aussi bien de hauts responsables du secteur de la santé que des milieux universitaires.

T.M.A.

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