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Revue de presse

Journée nationale de lutte contre les hépatites : 700 malades attendent leur traitement pour l'année 2011

El Moudjahid | Algérie | 10/01/2011

Plus de "1 000 personnes atteintes des hépatites B et C ont été traitées en 2010, alors que près de 700 malades attendent leur traitement pour l'année 2011". A l’occasion de la journée nationale de lutte contre les hépatites, l’Association « SOS Hépatites» a organisé hier à l’hôtel Mercure une cérémonie de célébration de cette événement, marqué cette année par l’organisation d’un concours au niveau des radios nationale sur la prévention contre cette pathologie.

Cette rencontre a été une occasion aussi pour évaluer et rappeler les recommandations émises lors de la journée parlementaire sur la prise en charge des hépatites, tenue en juin 2009 à Alger, et relative à la prévention, le dépistage, le diagnostic, la prise en charge, le traitement, la formation et l'information.

Selon M Abdelhamid Boualeg Président de l'Association nationale "SOS hépatites", plus de "1 000 personnes atteintes des hépatites B et C ont été traitées en 2010, alors que près de 700 malades attendent leur traitement pour l'année 2011". Pour sa part le Pr Bendjedid , a indiqué que le taux de contamination par l'hépatite B toucherait "0,90%" de la population, alors que l'hépatite C affecterait, quant à elle, "0,40%" de la population, selon les statistiques. Pour sa part M Boualeg estime que ces données «ne reflètent pas la situation réelle", regrettant "l'absence d'une véritable stratégie nationale ou d'un plan national clair de lutte contre les hépatites". M. Bouallag a, à cet égard, plaidé pour une meilleure prise en charge de cette maladie asymptomatique "grave" qui représente, a-t-il, dit un "problème majeur de santé publique".

Cette rencontre était une occasion pour le professeur Saïd Berkane (CHU de Bologhine) d'aborder plusieurs questions liées notamment à la prévention, le traitement, la prise en charge des malades et le diagnostic. Le Pr Berkane a déploré "l'absence" en Algérie de dépistage des hépatites chez les femmes enceintes et d'études épidémiologiques relatives à cette maladie, qui est, a-t-il dit, "parmi les dix premières causes de mortalité dans le monde".

Il n’a pas manqué de souligner "l'impérative nécessité" de la prévention contre cette maladie virale, notamment dans les régions du Sud, relevant que 80% des cas d'hépatites sont de type C de génotype 1. Constatant un manque de centres d'examen de biologie moléculaire, les spécialistes intervenant ont fait savoir que le taux de guérison de l'hépatite C chez les personnes atteintes est "seulement de 40%".

Ils ont indiqué que 23% des personnes atteintes de l'hépatite C de génotype 1, sont hémodialysées et 0,44% sont des donneurs de sang, précisant que la prise en charge d'un patient atteint de cette maladie coûte 2 millions de dinars. Selon M. l’ensemble des spécialistes, la qualité de la prise en charge thérapeutique et psychologique des hépatiques "doit être améliorée, ainsi que la distribution du médicament qui fait défaut". Le Pr Bendjedid a soulevé le problème du médicament « bloqué au niveau de l’aéroport depuis 4 mois ». Il a en outre noté qu’il n’est pas possible de traiter les hépatites sans examens biologiques, appelant à rationaliser le traitement au sein de centres thérapeutiques bien déterminés.
Malgré un budget de 3,5 milliards de dinars, dégagé par les pouvoirs publics pour le traitement des hépatites, la prise en charge de cette pathologie demeure faible en Algérie. Elle est loin de répondre aux exigences des personnes qui en souffrent, a indiqué le président de l’association SOS-Hépatites.

«L’Est algérien est une région endémique ou des milliers de patients sont atteints de cette maladie depuis des années, a-t-il expliqué. Il y a lieu de rappeler que l’association SOS Hépatite, créée en 2003 grâce aux efforts de quelques professionnels et de patients atteints d'hépatites, se fixe des objectifs majeurs à savoir l’aide et l’assistance des malades atteints d’hépatite, l’officialisation de la stratégie de dépistage et de prévention, l’amélioration de la qualité de dépistage et de prévention et celle du traitement

Sarah SOFI

A retenir :

Hépatite C

L'hépatite C est une maladie relativement fréquente. On estime que 170 millions de personnes, soit 3 % de la population mondiale, ont une infection chronique par le VHC dans le monde et que 3 à 4 millions de personnes sont nouvellement infectées chaque année. On considère que le VHC est responsable d'environ 20 % des cas d'hépatites aiguës et de 70 % des cas d'hépatites chroniques.
L'hépatite chronique C est une cause majeure de cirrhose et de cancer primitif du foie (carcinome hépato-cellulaire). L'évolution silencieuse de la maladie et la fréquence élevée de passage à la chronicité expliquent l'existence d'un grand réservoir de sujets infectés

Hépatite B

Le virus de l'hépatite B est transmis par le sang et les sécrétons sexuelles (sperme, sécrétions vaginales) mais, contrairement au VIH, la salive peut également être contaminante et la transmission peut aussi se faire à partir d'objets de toilettes (brosse à dents, rasoir...) s'ils appartiennent à une personne porteuse du virus.

Globalement, il est beaucoup plus facile d'être contaminé par le virus de l'hépatite B que par le VIH. Le risque de transmission de l'hépatite B lors de soins médicaux est également plus élevé que celui du VIH. Les personnes qui sont fréquemment en contact avec le sang ou les selles de personnes infectées par le virus de l'hépatite B doivent donc respecter des mesures d'hygiène élémentaires et, éventuellement, se faire vacciner contre ce virus.
Il existe un risque de transmission mère/enfant au moment de l'accouchement, mais ce risque est considérablement réduit pour le nouveau-né lorsqu'on lui injecte des immunoglobulines anti-hépatite B et qu'on le vaccine contre le virus de l'hépatite B. L'allaitement maternel est ensuite déconseillé.

Hépatite A

L'hépatite A est une maladie relativement courante et habituellement sans gravité. La contamination se fait par l'ingestion d'eau ou d'aliments souillés (coquillages, mais aussi aliments préparés dans de mauvaises conditions d'hygiène par des personnes porteuses du virus A). La transmission directe entre deux personnes est possible (par contact avec les selles ou des objets contaminés, ou encore au cours de contacts bouche/anus).

L'hépatite A s'attrape souvent lors de voyages dans des pays ou l'hygiène est peu développée. La personne contaminée peut rester sans symptôme ou développer une hépatite A aiguë : c'est la jaunisse. On observe alors de la fièvre et une coloration jaune de la peau, des muqueuses, et du blanc des yeux qui persiste pendant plusieurs semaines. Ces symptômes s'accompagnent d'une grande fatigue. Il n'y a pas de traitement spécifique de l'hépatite A aiguë. Il est conseillé de se reposer et de ne pas boire d'alcool. Il convient d'éviter la prise de médicaments, car leur élimination est parfois perturbée, ce qui peut entraîner des effets secondaires.
De nombreuses personnes ont déjà été au contact du virus de l'hépatite A sans avoir développé de symptômes, et sont alors immunisées. Pour le savoir, il faut faire un examen sanguin simple (recherche des anticorps anti-A). Pour les autres, un vaccin existe pour prévenir l'hépatite A. Ce vaccin est rarement proposé aux personnes séropositives, ce qui est un tort. Le vaccin nécessite deux injections espacées d'un mois, et un rappel six mois plus tard. Il protège de l'hépatite A pendant dix ans.

S.S

Hépatites : Distinguer le vrai du faux

«Les hépatites sont des maladies des pays pauvres».
Faux. Les hépatites B et C constituent dans les pays occidentaux et en France en particulier, un vrai problème de santé publique. On estime que dans notre pays environ 500 000 personnes en sont atteintes. Et malheureusement près de la moitié ignore avoir contracté le virus (B ou C). Dans le monde, on estime que 170 millions de personnes sont porteuses chroniques du virus de l'hépatite C, et que 3 à 4 millions de personnes sont infectées chaque année. Environ 9 millions de personnes sont infectées par le virus de l'hépatite C en Europe d'après l'OMS (données de 1999). A noter cependant que la prévalence de l'hépatite B est plus élevée en Afrique et en Asie qu'en Europe et aux Etats-Unis.

«Le traitement des hépatites nécessite de se faire opérer».
Faux. Le traitement d'une hépatite chronique B ou C oblige à prendre des médicaments. Une opération chirurgicale est très rarement nécessaire sauf en cas de complication grave d'une hépatite, à savoir un cancer du foie (hépato-carcinome). L'opération peut consister à enlever une partie du foie, ou à réaliser une greffe hépatique.

«Il est important de se laver très souvent les mains quand on côtoie une personne souffrant d'une hépatite C».
Faux. Ce virus se transmet essentiellement par voie sanguine. Les autres transmissions se font rarement par voie sexuelle (pratiques traumatiques) ou lors d'une grossesse (de la mère à l'enfant). Il n'existe absolument aucun risque de contamination en serrant la main d'une personne porteuse du virus HVC, ni en l'embrassant, ni si elle tousse ou éternue. La précaution à prendre est de ne pas utiliser la brosse à dents, ni un rasoir d'une personne porteuse du virus HVC.

«Le patient souffrant d'une hépatite doit suivre un régime alimentaire très strict».
Faux. Le foie est fragilisé, mais cela ne signifie pas qu'un régime alimentaire particulier soit nécessaire. Seuls conseils : une consommation d'alcool fortement déconseillée et des recommandations diététiques si l'on est en surpoids.Par ailleurs, mieux vaut arrêter la cigarette et la prise de certains médicaments (en dehors de ceux spécifiques aux traitements contre l'hépatite) doit se faire que sur avis médical. Certains produits pharmaceutiques sont contre-indiqués en cas d'hépatite chroniqu

«Avant d'envisager de tomber enceinte, on recommande à une femme souffrant d'hépatite C de se faire traiter».
Vrai. Le risque de transmission du virus au bébé est inférieur à 5 % et se situerait surtout au moment de l'accouchement. Le traitement contre l'hépatite C est capable de détruire le virus. Aussi conseille-t-on de se faire traiter durant six mois à un an pour tenter de faire disparaître le virus et de guérir. Dans tous les cas, ce traitement diminuera le risque de transmission du virus au bébé. Mais attention, ces médicaments sont contre-indiqués en cas de grossesse.

«A l'avenir on devrait de moins en moins pratiquer de biopsies du foie».
Vrai. Cet examen est utilisé pour évaluer l'importance de la fibrose du foie. La biopsie du foie est de plus en plus remplacée par les tests sériques (prises de sang) et les examens d'élastométrie impulsionnelle (examen par un rayonnement extérieur).
Ils ont l'avantage de ne pas être traumatisants et de permettre une analyse plus globale de l'état de santé du foie. Il arrive cependant que ces nouveaux moyens d'exploration ne permettent pas une interprétation parfaite, et dans ce cas, une biopsie du foie qui prélève un minuscule échantillon du tissu hépatique, est alors nécessaire.

«Une cirrhose est forcément liée à une consommation d'alcool».
Faux. La cirrhose est une maladie grave du foie qui correspond au stade le plus avancé d'une fibrose. Si une consommation excessive et prolongée d'alcool risque d'entraîner une cirrhose, cette dernière peut avoir d'autres origines. Ainsi, une hépatite chronique d'origine virale B ou C peut évoluer vers une fibrose et à terme vers une cirrhose. Dans ce cas, il existe dans le foie une surproduction de fibres collagènes et/ou une diminution de leur dégradation naturelle.
Ces fibres s'accumulent autour des cellules hépatiques qui ont du mal à fonctionner normalement.

D.R

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