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La Tribune | Algérie | 19/12/2010
D’autant plus que cette méthode de purification du sang des produits toxiques accumulés suite à la perturbation de la fonction rénale ne se fait pas toujours selon les normes requises. La course contre la montre et contre la mort est telle que les malades recourent souvent aux services d’infrastructures privées pour pallier l’insuffisance des places au niveau des infrastructures hospitalières. La qualité et la rigueur ne sont malheureusement pas toujours au cœur de la création de ces centres par des investisseurs dont la préoccupation majeure est souvent d’ordre matériel.
On se soucie plus du gain, en passant notamment par la réduction de la tranche horaire nécessaire à l’hémodialyse pour un nombre plus important de dialysés. Ce qui fait dire à certains que c’est la quantité qui prime aux dépens de la qualité. Le créneau semble être porteur au regard de personnes qui pensent plus à l’aspect commercial et aux bénéfices que cette activité devrait engranger. Au détriment, bien évidemment, de l’état de santé des patients qui en subissent les conséquences, pendant que la transplantation demeure encore une utopie. Alors que l’argument religieux n’est plus valable pour constituer un obstacle à un don d’organes, les mentalités restent en profonde dissonance avec cette évolution.
On n’est pas enclin à faire don de son corps à la science et pour la «résurrection» de personnes atteintes de maladies graves, pratiquement tout le monde semble répugner à l’idée d’être amputé après la mort. Un institut du rein a vu le jour récemment, il sera opérationnel à partir du premier semestre de l’année 2011. Mais on ne peut s’empêcher de s’interroger sur son efficience si les mentalités ne changent pas, surtout lorsqu’on sait que 80% des malades atteints d’insuffisance rénale chronique n’ont pas accès à une transplantation rénale, comme l’a indiqué le professeur Rayane, président de la Société algérienne de néphrologie, dialyse et transplantation, lors du 18ème congrès national de néphrologie qui s’est déroulé récemment.
Par Rachida Merkouche
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