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Revue de presse

Faute de médicaments : 15 000 myasthéniques risquent une mort lente

El Watan | Algérie | 11/12/2010

Depuis six mois, 15 000 malades, à l’échelle nationale, atteints de myasthénie – une pathologie neuromusculaire – sont sans médicaments. La rupture de stocks du Mestinon, un produit vital pour leur survie, est enregistrée dans toutes les pharmacies d’Algérie. «Nous avons saisi le ministère de la Santé à travers plusieurs requêtes, mais nous n’avons reçu aucun écho», regrette Ahmed Boucheloukh, coordinateur national du Réseau algérien des associations de lutte contre les myopathies (RAAM).

«Ce problème de perturbation dans l’importation de ce médicament remonte déjà à deux ans, mais il a atteint un seuil vraiment critique ces derniers mois», affirme notre interlocuteur, qui précise que les malades se «débrouillent» pour faire ramener le Mestinon de France au prix de 5,82 euros la boîte de 20 comprimés, qui coûte aussi 1800 DA en Tunisie, alors que le tarif en Algérie est de 370 DA seulement.

«Certains malades ont besoin de 4 à 5 comprimés par jour, soit une boîte tous les quatre jours», ajoute M. Boucheloukh. Selon ce dernier, le problème se pose surtout pour ceux qui n’ont pas les moyens et qui sont contraints d’aller dans les hôpitaux des grandes villes pour recevoir une injection de Perydostigmine toutes les deux heures, sinon ils risquent des complications graves pouvant mener à une mort lente. Que dire des malades habitant les villages et les régions éloignées dans certaines wilayas ?

Arslan Selmane

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