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El Moudjahid | Algérie | 03/10/2006
Chez les fumeurs, les modifications génétiques sont fréquentes. Chez ceux qui développent un cancer, tout comme chez ceux qui souffrent d’autres maladies pulmonaires, on observe souvent le même type de dégénérescence cellulaire. Mais à un certain moment, les patients qui développent un cancer du poumon présentent des changements différents au niveau moléculaire. Le test fait la part entre un cancer du poumon et d’autres maladies pulmonaires, notamment l’emphysème.
"Le but de ce test sanguin est de dépister les patients à un moment-clé, avant que le cancer ne s’étende", explique le Dr Paris Kosmidis, directeur de l’oncologie à l’hôpital Hygeia d’Athènes (Grèce), qui est extérieur à l’étude. "Si nous attrapons ce cancer à temps, nous avons prouvé par la pratique que nous pouvons le traiter".
Le nouveau test détecte des protéines sécrétées dans le sang par des cellules cancéreuses. Dans le sang, les cellules cancéreuses produisent différents types et quantités de protéines, aboutissant à un profil protéique unique. Pour les chercheurs, cette signature protéique caractéristique du cancer du poumon pourrait être reconnue longtemps avant l’apparition des symptômes, et avant qu’elle ne soit visible à la radio, donnant aux patients la possibilité d’un traitement précoce, ce qui renforce leurs chances de survie.
"Cette découverte pourrait aider à surmonter un immense problème dans le domaine du diagnostic", a déclaré le Dr William Jacot, auteur principal de l’étude et médecin oncologue de l’hôpital Arnaud de Villeneuve, Montpellier, France. Lui et ses collègues ont analysé des échantillons de sérum de 170 patients, parmi lesquels 147 présentaient un cancer du poumon et 23 une maladie pulmonaire chronique, à la recherche de la signature protéique des cellules cancéreuses. Leur test a identifié le cancer du poumon correctement dans presque 90% des échantillons testés.
"Ce n’est pas encore suffisamment au point pour être utilisé comme un outil de surveillance, mais c’est mieux que les marqueurs de tumeur traditionnels", a indiqué William Jacot, ajoutant que la méthode employée dans ce test avait besoin d’être améliorée et ses résultats confirmés par des études plus vastes menées sur plus de gens en bonne santé, de manière à ne pas fausser les résultats.
Près de 75% des patients atteints d’un cancer du poumon sont
diagnostiqués à un stade déjà avancé, et
le pronostic est en général mauvais, avec un maximum de 16% de
personnes survivant au moins cinq ans après le diagnostic. Le cancer
du poumon est le plus courant sur la planète, avec en moyenne deux millions
de personnes diagnostiquées chaque année.
Bien que les experts n’envisagent pouvoir utiliser ce test en routine
médicale que dans cinq à 10 ans, il est selon eux prometteur.
"Si ces résultats sont confirmés, ce test aura un impact
incroyable", a déclaré le Dr Hans-Joachim Schmoll, directeur
du service d’hématologie et d’oncologie de l’Université
Martin Luther de Wittenberg (Allemagne).
Un test similaire capable de détecter précocement un cancer de l’ovaire est en cours d’évaluation. Si l’approche française marche, les scientifiques devraient être capables de l’adapter à d’autres types de cancers.
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