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Revue de presse

Mohamed Boukhorf : «La transplantation rénale exige une organisation rigoureuse»

Horizons | Algérie | 28/11/2010

La transplantation rénale constitue depuis plusieurs années un des thèmes pour lequel colloques, séminaires et journées d’information sont organisés périodiquement. Et pourtant selon un rapport du ministère de la Santé, l'insuffisance rénale chronique est la maladie dont les besoins de prise en charge sont les plus insatisfaits. Pour greffer un sujet malade, les spécialistes font non seulement face à un manque de donneurs (prélèvement sur cadavre) mais aussi au déficit en plateaux techniques. En outre nos concitoyens ne sont pas sensibilisés à la problématique de la greffe. Et même quand ils veulent faire don d’un de leurs reins ils doivent attendre longtemps pour subir une telle opération. Aussi, plus de 2000 personnes souffrant d'insuffisances rénales attendent d’être opérées alors que l'insuffisance rénale chronique touche plus de 5464 malades. Et chaque année 1500 cas d’insuffisants rénaux dialysés sont enregistrés. Dans cette interview, Mohamed Boukhorf, porte- parole de la Fédération nationale des insuffisants rénaux (FNIR) évoque les déficits en centres pour les greffes. Il estime nécessaire la mise en place d’un plan national de transplantation rigoureux.

Où en sont les opérations de transplantations d’organes en Algérie ?

La transplantation d’organe en Algérie est au ralenti particulièrement la greffe rénale. Les raisons? Les donneurs vivants ne savent pas à qui s’adresser pour émettre le vœu de faire don de leur organe. Plusieurs donneurs ont effectué des analyses coûteuses pour compléter leurs dossiers qu’ils ont déposés au niveau des structures spécialisées mais ils n’ont pas encore reçu de réponses. Cette situation est frustrante dans la mesure où elle décourage les donneurs qui systématiquement perdent confiance et se retirent.

Comment expliquez-vous cette situation sachant que la demande est très élevée ?

Il y a quelques temps on parlait de pénurie de médicaments et de produits pour réussir la greffe. Aujourd’hui, les médicaments sont disponibles. Le seul problème qui se pose est l’absence d’un plan national de transplantation rénale rigoureux pour permettre le développement de l’opération.

Vos propos laissent entendre que la volonté des donneurs vivants n’a pas été prise en considération, qu’en est-il alors des organes prélevés sur cadavre ?

L’opération de prélèvement sur cadavre est plus complexe que celle effectuée sur un patient vivant. Elle dépend d’une préparation minutieuse du donneur et du receveur, du contrôle de la réponse immunitaire dans la prévention du rejet, d’une organisation des prélèvements d’organes et d’une bonne technique chirurgicale.
Il y a le facteur temps. L’organe d’une personne décédée doit être exploité en quelques heures (sept heures) après sa mort. Intervient ensuite la présence de deux équipes spécialisées, l’une chargée du prélèvement l’autre de la transplantation. Cela demande toute une organisation pour réussir l’opération. Malheureusement, les équipes ne sont pas toujours présentes sur place pour effectuer le travail. Leur absence fait perdre un donneur potentiel. La transplantation à partir de donneurs cadavériques implique toute une organisation au niveau des hôpitaux où se feront les prélèvements. Ce qui améliorera les services de réanimation qui doivent maintenir les fonctions vitales jusqu’au moment du prélèvement et obligera à la constitution d’équipes de préleveurs assurant le service 24h sur 24 et 12 mois sur 12.

Existe-t-il un fichier national de prélèvement ?

L’absence d’un fichier sur lequel est mentionné le nombre de personnes nécessitant une greffe fait défaut. Par moment les cadavres sont disponibles mais la question se pose sur l’éventuel bénéficiaire.

Les structures de transplantation couvrent-elles les besoins des malades à l’échelle nationale ?

Les structures spécialisées constituent également un autre problème dans la mesure où l’opération est très délicate et nécessite des soins intenses. A l’heure actuelle le nombre de centres de transplantation est très insuffisant de même que le nombre d’équipes chirurgicales que ce soit pour les transplantations ou pour les prélèvements. Les centres en question n’ont pas qu’un rôle chirurgical à assurer mais aussi psychologique. Les parents du donneur doivent être ménagés et pris en charge psychologiquement si toutefois ils acceptent que les prélèvements soient faits sur leur défunt en faveur d’une personne nécessitant une intervention pouvant lui sauver la vie.

Les structures existantes, sont-elles dotées d’équipements correspondants aux normes recommandées pour la réussite d’une transplantation rénale ?

Nos CHU, à savoir Mustapha Pacha, Béni Messous, Parnet, le CHU de Blida, celui de Tizi- Ouzou, Annaba, Oran et Constantine, sont dotés de postes opératoires et de services de chirurgies internes équipés d’un matériel de pointe qui n’a rien à envier à celui des pays développés.

Comment expliquez-vous alors les infections qui surviennent après de telles opérations ?

Les infections ne sont pas dues aux matériaux utilisés. C’est aux spécialistes de jouer et d’assumer leur rôle de suivi et de contrôle. Viendra ensuite le rôle du patient qui, pour sa part, doit suivre le traitement post-opératoire pour non seulement éviter les infections mais aussi le rejet du greffon. Pour cela, la personne opérée des reins doit adopter une hygiène de vie convenable et équilibrée même après sa guérison.

Les greffes sont-elles réussies à chaque opération ?

Jusqu’à présent, toutes les opérations ont été réussies même celles prélevées sur un donneur vivant.

Combien de greffes rénales ont été effectuées en Algérie ?

400 opérations ont eu lieu à l’étranger dans le cadre d’une prise en charge et 600 se sont déroulées en Algérie depuis 1986. Vu le nombre des demandes inscrites et le taux de réussites enregistrées, il est temps de réaliser 1000 greffes par an conformément aux normes médicales internationales.

Que recommandez-vous pour améliorer la qualité de la prise en charge dans les services médicaux ?

Il est temps de former les personnels qualifiés, médecins et paramédicaux des services de réanimation pour une meilleure prise en charge des patients. Il est également impératif de sensibiliser régulièrement les Algériens afin qu’ils comprennent et acceptent le prélèvement d’organes sur des cadavres.

Rym Harhoura.

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