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Revue de presse

Pr Salah Eddine Bendib. Chef de service d’imagerie au Centre Pierre et Marie Curie «La mammographie, l’examen-clé du dépistage»

El Watan | Algérie | 17/10/2010

Le professeur Salah Eddine Bendib, chef de service du centre d’imagerie médicale au centre anti-cancer Pierre et Marie Curie à Alger revient dans cet entretien sur l’importance du dépistage du cancer du sein qui constitue selon lui le pivot central de la lutte contre ce cancer. Un moyen qui permet de réduire la mortalité de 30%.

Le cancer du sein atteint actuellement des proportions importantes. Le dépistage organisé constitue un moyen de prévention efficace. Comment ce dépistage doit-il être organisé ?

Effectivement, l’incidence du cancer du sein ne cesse d’augmenter ; elle est actuellement de 55/100.000 en Algérie, soit environ 9000 nouveaux cas de cancer du sein par an. Je vous rappelle également que le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme et qu’il représente la première cause de mortalité chez elle.
Le dépistage organisé constitue en effet le pivot central de la lutte contre ce cancer, car il permet de réduire la mortalité de 30% environ. Son organisation et sa mise en place nécessitent plusieurs années ; en France, par exemple, il a fallu 15 ans pour le généraliser à l’ensemble du pays. Pour le mettre en place chez nous, il faut également procéder par étapes et à partir d’opérations pilotes qu’il faudra évaluer et corriger éventuellement avant de l’étendre progressivement à tout le pays en s’adaptant aux spécificités régionales. Si pour le nord du pays, il faut opter pour des centres de dépistage fixes, pour le sud, il apparaît plus intéressant de travailler avec des unités mobiles appelées mammobiles.

Qui va organiser ce dépistage ?

Le dépistage est l’affaire de tous, les associations d’aide aux malades pour la sensibilisation, le soutien et la défense des droits des malades ; les professionnels de la santé pour l’expertise technique et la conduite pratique du dépistage ; les caisses d’assurance pour le financement de cette opération et enfin le ministère de la Santé qui aura à constituer une commission nationale qui sera chargée de piloter ce programme, de valider le cahier des charges de cette opération et de mettre en place la stratégie de son extension à l’ensemble du pays.

Quelles sont les conditions préalables pour la réussite de ce dépistage ?

Je pense que la mise en place de la Commission nationale chargée du pilotage du programme de dépistage du cancer du sein est d’une importance capitale pour la réussite de cette opération. En effet, c’est cette commission qui va élaborer le cahier des charges du programme de dépistage en tenant compte de la situation épidémiologique du pays, de notre système de santé et de ses ressources humaines, matérielles et financières. Ce cahier des charges va préciser les conditions et les modalités pratiques de l’accréditation des centres de dépistage, de l’accréditation des personnels de ces centres, du contrôle de qualité des équipements, du protocole d’exploration (quand et comment sera faite la mammographie en particulier) et surtout des critères d’évaluation de ce programme, d’une part.

D’autre part, ce dépistage ne sera efficace et n’entraînera une baisse de la mortalité de 30% que si l’on a parallèlement mis en place des réseaux de prise en charge pluridisciplinaire (radiologues, anatomo-pathologistes, chirurgiens, oncologues, radiothérapeutes…) des cancers détectés. L’objectif final du dépistage étant bien entendu le traitement adapté et dans les temps de toutes les lésions dépistées grâce à ce programme.

L’imagerie médicale est le moyen indiqué dans ce type d’opération. Est-ce qu’elle est suffisante et fiable ?

L’imagerie médicale, la mammographie en l’occurrence dans ce domaine, constitue l’examen clé du dépistage du cancer du sein. Cependant, pour être fiable et efficace, la mammographie doit répondre à un certain nombre de critères très précis, les équipements de radiologie doivent être conformes et régulièrement contrôlés. La mammographie doit comporter au moins deux incidences par sein. Cette mammographie doit bénéficier d’une double lecture faite par des radiologistes experts différents, spécialement formés pour le dépistage…

Lorsque ce dépistage est dit positif, c’est-à-dire que la mammographie a montré une image suspecte, il faut compléter cet examen par des incidences complémentaires ou une échographie selon les cas, mais surtout réaliser une biopsie percutanée pour confirmer la nature exacte de cette lésion avant de proposer un traitement adapté.
Des tentatives de lancement d’un dépistage au niveau de certaines localités d’Alger en l’occurrence à Sidi M’hamed ont été initiées.

Qu’en est-il aujourd’hui de ce projet ?

Il s’agit d’un projet pilote de dépistage organisé du cancer du sein dans la commune de Sidi M’hamed qui a reçu le soutien des responsables de cette commune, de la direction de la santé et de la population d’Alger et du ministère de la Santé puisqu’une décision ministérielle a été établie à cet effet. Il s’agit d’un projet monté par une équipe pluridisciplinaire du Centre Pierre et Marie Curie ; projet très bien ficelé puisqu’un cahier des charges a été rédigé et validé. Le centre de dépistage, localisé à la clinique Mahieddine et le centre de relecture et de prise en charge thérapeutique, situé au Centre Pierre et Marie Curie ont été identifiés. Malheureusement, jusqu’à aujourd’hui, le centre de dépistage ne dispose toujours pas des équipements de radiologie nécessaires, à savoir un mammographe et un échographe. Voilà pourquoi ce projet n’a pas encore démarré.

Djamila Kourta

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