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Revue de presse

Le don d’organes doit impérativement entrer dans les mœurs

El Moudjahid | Algérie | 13/10/2010

Les Pr Rayane et Benabadji, président de la Société algérienne de néphrologie et chef de service néphrologie à Beni Messous, invités d’El Moudjahid. Le Pr Rayane, président de la société algérienne de nephrologie, dialyse et transplantation et le Pr Benabadji, chef de service néphrologie à l’hôpital de Beni Messous, ont été les invités, du centre de presse d’El Moudjahid. Les deux éminents spécialistes étaient accompagnés de spécialistes et représentants d’association, M. Boukors, président de Fédération de prise en charge des malades, étaient là pour évoquer le dossier du don d’organes.

Les éminents intervenants ont voulu placer le débat dans le sens de la sensibilisation et de l’explication. Il faut lutter contre certaines idées reçues suggèrent les intervenants, lutter aussi contre toutes les entraves bureaucratiques, mais aussi sur le terrain juridique réglementaire et législatif pour que notre pays mette à niveau les textes concernant le don d’organes. Au niveau actuel, le don d’organes est limité aux ascendants directs. Après cela, il reste un large spectre de personnes qui peuvent s’impliquer dans le don d’organes, mais qui se trouvent empêchées par une législation pas trop restrictive. Ce pas-là est aujourd’hui franchi ailleurs, ce qui a contribué à solutionner beaucoup de cas.
La société de néphrologie bat donc campagne pour que cette mise à niveau des textes soit effectuée. Elle bat aussi campagne pour que le don d’organes entre dans les mœurs au niveau de la population. C’était le sens du message qu’ont voulu délivrer hier, les éminents intervenants. Concrètement, le nombre d’insuffisants rénaux chroniques s’élèverait à 13500 personnes Quant au nombre des greffes rénales effectuées en 2010, elle s’élèvent à 60 ou 70 greffes.

D’ici la fin de l’année, le Pr Rayane espère que le chiffre de 100, soit atteint, ce nombre reste bien sûr insuffisant, expliqué en raison du nombre limité de centres greffeurs, et de l’absence de prélèvements à partir de donneurs cadavériques, depuis 7 ans, seules deux greffes rénales à partir d’un donneur en mort encéphalique ont été effectuées depuis 7 ans.
L’augmentation régulière du nombre de malades atteints d’insuffisance rénale chronique reste aux yeux des spécialistes, très préoccupante. Selon certaines estimations émanant de milieux médicaux, 6 millions d’Algériens souffrent d’une maladie rénale chronique et 1,5 million présentent une insuffisance rénale chronique.

L’allongement de l’espérance de vie, l’augmentation de la prévalence du diabète et de l’hypertension artérielle, ainsi que l’absence d’une politique de prévention, font que le nombre de patients nécessitant une thérapeutique de substitution rénale pourrait atteindre 20 000 cas dans les cinq prochaines années. Le coût inhérent à la prise en charge en hémodialyse seulement atteindrait 20 milliards de DA / an.

Le développement de la transplantation rénale, reste globalement inadapté face à une forte demande (6.000 demandes en attente). Une centaine de greffes rénales à partir de donneurs vivants apparentés sont effectuées chaque année (305 en 3 ans). L’objectif à atteindre est de 500 à 600 greffes/an. C’est le chiffre revendiqué aujourd’hui dans les pays où la transplantation marche bien. Les Pr Rayane et Benabadji, expliquent que ce chiffre ne peut être atteint chez nous, que si se développe à côté du donneur vivant, la transplantation à partir du donneur cadavérique. Cette dernière forme ne représente en Algérie que 0,7% du programme national. Selon les orateurs, il n’existerait pas d’opposition systématique que ce soit du côté des autorités comme des hommes de religions mais le consentement explicite du donneur ou de sa famille doit prévaloir, alors que dans d’autres pays, le consentement présumé suffit généralement, le donneur potentiel n’ayant pas opposé un refus de son vivant.
Deux pistes sont proposées pour augmenter sensiblement les transplantations : renforcer les transplantations par donneurs vivants en élargissant le cercle des donneurs, aujourd’hui limité aux ascendants directs.

Développer la transplantation rénale à partir du donneur en état de mort encéphalique, de mort cérébrale.

Pour cela, les responsables de la Société de néphrologie, suggèrent des campagnes de sensibilisation et d’information à l’échelle du pays. Ils souhaitent aussi favoriser et encourager le don, amender les textes pour atteindre les objectifs fixés. La sensibilisation dès l’école, au lycée est recommandée. Le don d’organes est volontaire, expliquent les orateurs. Le professeur fait état de la prochaine ouverture de l’Agence algérienne de transplantation d’organes. Il entre dans ses attributions, dit-il, de continuer le combat. Même avec l’existence de centre il reste à la société civile, un rôle à jouer qui est important pour sensibiliser plus encore. Le Pr Rayane souligne que l’utilisation des génériques soit généralisé dans les transplantations cela n’a pas été du goût des multinationales, dit-il.

Revenant sur le prélèvement d’organe à partir d’un cadavre, le discours religieux a parfois plus d’impact que le discours médical. C’est pour cela, que le professeur Rayane a sollicité la contribution de la mosquée à la campagne de sensibilisation.
La solidarité a un grand sens dans ce domaine, le message est très important à véhiculer et à propager.

Nous devons tendre vers la qualité en matière de prélèvement souligne toujours le professeur Rayane d’où la nécessité d’une évaluation du travail qui se fait. Il faut un audit des centres de greffe à réaliser par le ministère de la Santé. La greffe sert à sauver des vies c’est dire l’importance que cela prend de nos jours face à une demande en expansion. Tout le monde doit jouer le jeu, autorités sanitaires, médecins institutions publiques, familles, société civile.
Le professeur Rayane dit lancer un appel particulièrement à la CNAS pour aider à faire avancer les dossiers de malades déposés à leur niveau, qui comptent un nombre relativement important, d’enfants d’ailleurs, notamment ceux atteints de diabète. L’Algérie a souscrit à la convention d’Istambul sur la lutte contre la transplantation d’organes, il y a donc des protections qui sont assurées à ce niveau.

Il est nécessaire que le don d’organe entre dans les mœurs et que les autorités sanitaires assurent la régulation, font remarquer les orateurs. Dans certains pays européens, il y a des campagnes qui sont menées pour réduire le taux de refus. C’est l’Espagne, qui est le pays le plus avancé en la matière avec 15% de refus seulement en matière de dons d’organes.
En France, ce chiffre est à hauteur de 30%. Le don d’organes, c’est toute une logistique à mettre en place expliquent les orateurs qui affirment que les lenteurs bureaucratiques, le manque d’adaptation de la législation aux évolutions actuelles, sont extrêmement pénalisantes.

La société civile a encore une fois un rôle à jouer pour faire avancer les choses. Le Pr Benabadji, souligne que son souci est de sauver les malades. Laissez-moi greffer mes malades s’écrie-t-il. C’est pour cela qu’il s’élève contre toutes les entraves qui obstruent la voie de la transplantation, ce sont des vies humaines qui sont en jeu, dit-il. Il faut en avoir conscience.

Les choses ont avancé par certains côtés, reconnaît l’émminent spécialiste. Beaucoup d’actes médicaux, hier, difficiles à exécuter entrent dans la banalité.

La greffe d’organes, pour sa part, a montré son efficacité. Privé, public, les interventions des uns et des autres dans les greffes amènent pour l’heure des avis qui sont parfois opposés.
Le Pr Rayane a évoqué, l’Institut du rein de Blida dont il est le chef de projet. C’est une institution importante qui va apporter beaucoup en matière de soins à dispenser et dans le domaine de la recherche. Tous ceux qui souffrent portent leur espoir sur l’ouverture de cet Institut qui tarde, pourtant, à entrer en service. Ce que déplore lui, le premier, le Pr Rayane.

T.M.A.

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